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Paris : comment la mairie traque les locations touristiques non déclarées

Le meublé touristique parisien dans l'aligne de mire de la mairie

Le meublé touristique parisien dans l'aligne de mire de la mairie - dr

La politique de la Ville se durcit contre les locations touristiques illégales dans la capitale. C'est ce qu' a affirmé à l'AFP Ian Brossat, adjoint PCF à la maire en charge du logement.

Ce sont 65 à 80 immeubles privés du Marais, dans le centre de Paris, qui, depuis le mercredi 20 mai et jusqu’à ce vendredi vont faire l’objet de contrôles poussés lors d'une « action coup de poing » voulue par la mairie. Une trentaine de batiments, susceptibles d'être en infraction avec la réglementation parisienne sur les meublés touristiques, vont être « visités » par 20 agents du bureau de protection des locaux d'habitation dépêchés à cette occasion. Une information du Figaro, confirmée à l'AFP par Ian Brossat.

Immeubles signalés ou repérés sur des plateformes de location

Comment ont été repérés ces immeubles ? « De deux manières : grâce à des signalements (1.500 par an) et grâce à ce que les agents voient sur les plateformes de location internet - par exemple des annonces pour des meublés touristiques qu’on voit toute l’année », a déclaré l'élu à l'agence de presse.

La location touristique illégale, très en vogue dans la capitale via des plateformes spécialisées sur Internet, est accusée de diminuer l'offre locative pour ceux qui veulent se loger à Paris. Pour rappel, la loi autorise la location de sa résidence principale pour de courtes durées, dans la limite de quatre mois par an. Les résidences secondaires, elles, doivent être mises en location après avoir faire l’objet d’une autorisation de la municipalité, a rappelé Ian Brossat.

La lutte contre les meublés illégaux n'est pas nouvelle en soi : la mairie effectue chaque année 400 à 500 contrôles, et « 900 dossiers sont en cours d’instruction » rapporte l'agence de presse. Et les condamnations ne sont pas que sur le papier : l’an dernier, 20 ont été prononcées, à l'encontre de propriétaires de 56 logements.

Léo Monégier