Polémique autour de la vente à la découpe de 200 logements
La rumeur autour de cette vente à la découpe courait depuis septembre dans les couloirs de la résidence du 25-31, rue Pradier. Elle a été confirmée plus tard par une lettre du bailleur, adressée aux locataires, selon Libération. «Nous vous informons de notre décision de mettre en vente par lots l’immeuble dans lequel vous résidez», leur a écrit début janvier, Gecina. Une information qui somme implicitement les occupants de l’immeuble d’acheter leur logement ou de vider les lieux.
Gecina regrette les « dégradations »
Alors que les prix de l’immobilier ont atteint des sommets mi-juillet, à 8390 euros le m², Gecina a décidé de vendre les 203 appartements de l’immeuble. « Les prix de l’immobilier ont triplé en quinze ans à Paris. Ils sont au plus haut. C’est le moment d’encaisser la plus-value. Cette société foncière réinvestit dans des bureaux, des cliniques ou des résidences médicalisées qui rapportent plus », souligne le quotidien. La société qui souhaite s’exposer davantage sur le plan du logement étudiant, défend cette vente : « Gecina ne met personne à la rue », a rappelé Bernard Michel, PDG de la foncière, cité par Businessimmo.com. Il regrette par ailleurs les « dégradations » dans l’immeuble.
Des habitants dans l'incapacité d’acheter
Si certains habitants âgés sont protégés par la loi, d’autres, dont la majorité se revendique de la « classe moyenne parisienne », ne disposent pas des moyens nécessaires pour se payer leurs logements qui coutent entre 300 000 et 600 000 euros. Pour contrer cette décision, les locataires ont prévu de manifester aujourd’hui devant le palais Brongniart, où doit se tenir l’assemblée générale des actionnaires de la société. Ils seront accompagnés, de l’association Jeudi noir, qui vient leur prêter main forte et accessoirement présenter une proposition « d’abolition des congés pour vente », indique le site d’information immobilière.