Pouvoir d'achat immobilier : Les écarts se creusent entre jeunes et seniors
De 1998 à 2010, la capacité d'achat des ménages franciliens a « fortement baissé » du fait de la hausse des prix de l'immobilier, et plus particulièrement dans la capitale : celle-ci s'est contractée de 39 % à Paris sur cette période, contre 12 % seulement à Fontainebleau (77), selon le Crédit Foncier. En Ile-de-France, c'est à Versailles (78) que la baisse du pouvoir d'achat a été la plus limitée : en 1998, 47 % des ménages avaient la capacité de se loger, proportion qui a perdu 6 points en 2010. A l'inverse, Argenteuil (95) voit le plus grand écart : 75 % contre 56 % aujourd'hui.
Inégalités territoriales et générationnelles
Des inégalités territoriales, mais aussi générationnelles. Toujours selon le Crédit Foncier, « les quinquagénaires disposent en Ile-de-France du pouvoir d’achat immobilier le plus élevé ». Les deux tiers des 55-60 ans en moyenne peuvent d'offrir aujourd'hui un bien immobilier correspondant à leurs besoins en Ile-de-France, et la moitié à Paris. Alors que les moins de 30 ans connaissent le plus de difficultés pour acquérir un bien immobilier : « en 2010, seulement un tiers en moyenne des 30-35 ans pouvaient acquérir un bien immobilier correspondant à leurs besoins …) et moins d’un sur quatorze (7 %) à Paris ».
Les plus de 65 ans déjà propriétaires ont été relativement épargnés ces dernières années, en ne perdant qu'un dixième de leur pouvoir d'achat immobilier, dans la mesure où « ceux qui étaient déjà propriétaires en 1998, année caractérisée par un bas de cycle des prix immobiliers, ont bénéficié ensuite d’une revalorisation de leur patrimoine immobilier ». Ce qui n'est pas le cas pour ceux qui ne ont pas devenus propriétaires avant les années 2000, et qui ont aujourd'hui « de plus en plus de difficultés à le devenir »...