Près de la moitié des Français regrettent l'abandon de l'encadrement des loyers
Selon le sondage, près de deux Français sur trois (65 %) déclarent ne pas avoir entendu parler du plan de relance de l’immobilier présenté par Manuel Valls la semaine dernière. Pour rappel, celui-ci limite l’encadrement des loyers à Paris et d’autres grandes métropoles, réforme le PTZ, le dispositif d’investissement locatif Pinel (ex-« Duflot ») ou encore la fiscalité des terrains à bâtir.
Or, informés de la décision du Premier ministre de revenir sur la généralisation de l’encadrement des loyers, 44 % des Français disent regretter ce choix. « Seuls 21 % considèrent l’abandon comme une bonne chose (et 27 % ni comme une bonne ni mauvaise chose) », nous apprend la Fondation. C’est à gauche que l’on critique le plus le choix du gouvernement – 58 % des sympathisants PS contre 33 % à droite.
Incertitudes sur les effets de l'encadrement des loyers
Néanmoins, 56 % des personnes interrogées « souhaitent que le dispositif soit étendu à un maximum de villes », dans le cadre de la possibilité offerte par Manuel Valls aux communes volontaires d’en bénéficier. Les Français sont plus circonspects quant aux effets de l’encadrement des loyers sur le marché. Toujours d’après le sondage, 63 % pensent qu’il baissera les prix, alors que 56 % anticipent que « l’encadrement dissuadera les Français d’acheter, ou les propriétaires de louer ».
D'autres mesures du gouvernement, l’extension du bénéfice du dispositif Duflot aux personnes d’une même famille, ou la possibilité donnée aux préfets d’imposer aux communes de construire du logement social, recueillent elles aussi les faveurs des Français. Ce que jugent respectivement 69 % et 57 % des personnes interrogées.
*Enquête réalisée du 5 au 6 septembre par téléphone, selon la méthode des quotas, auprès de 957 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.