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Présidentielle : Les mesures "logement" de Hollande et Sarkozy

Deux visions différentes sur l'immobilier

Deux visions différentes sur l'immobilier - dr

Les deux candidats admis au second tour de l’élection présidentielle proposent des mesures différentes dans l’immobilier. Construction, part du logement social ou encore traque des niches fiscales, tour d’horizon de leurs principales mesures.

Des deux côtés, l’accent est mis sur la construction. Nicolas Sarkozy mise pour sa part sur sa réforme des droits à construire, qui permet de construire jusqu’à 30 % de plus. Une mesure engagée depuis le mois de mars et dont la durée de vie est de trois ans. Son objectif : « augmenter l’offre de logements et faire ainsi baisser les prix ».

François Hollande préfère bâtir directement quelque 2,5 millions de logements intermédiaires, dont 150 000 très sociaux. Un objectif qui sera sous l’égide de la « règle des trois tiers bâtis », présentée durant la campagne : celle-ci se décompose en un tiers de logements sociaux locatifs à loyer modéré, un tiers de logements en accession sociale et un tiers de logements libres. Enfin, il souhaite organiser la cession des terrains de l’Etat aux communes, dans un calendrier quinquennal.

Des loyers encadrés, des deux côtés

Le programme des deux candidats s’est accordé récemment sur l’encadrement des loyers. Le candidat PS est favorable à un « encadrement des loyers lors de la première location ou à la relocation », qui ne sera toutefois effectif que dans les « zones où les prix sont excessifs ». Le chef de l’Etat, qui était longtemps défavorable à ce procédé, a décidé de faire récemment machine arrière en portant lui aussi ce projet. Même s'il a précisé qu’ « il ne s’agit pas de bloquer les loyers ».

La fin des années Scellier

Ni François Hollande ni même Nicolas Sarkozy ne proposent d’un substitut au Scellier, dispositif d’incitation fiscale jugé coûteux et amené à disparaître à la fin de l’année. Nicolas Sarkozy par ailleurs promis de renforcer son action contre « les niches fiscales qui entretiennent la bulle spéculative ». Il prévoit dans cette optique de faire disparaître l’exonération fiscale des dépenses engagées par les propriétaires bailleurs pour réaliser de gros travaux dans le bien qu’ils louent. D'un autre côté, il promet de diviser par deux sur cinq ans les droits de mutation sur les résidences principales.

Sur le plan de l’urbanisme, enfin, le président-candidat prévoit de lancer un deuxième plan de rénovation urbaine - dont le coût sera de 18 milliards d’euros -, alors que le leader PS veut renforcer le pouvoir contraignant de la loi de solidarité et de renouvellement urbain (SRU). Il veut ainsi multiplier « par cinq les sanctions qui pèsent sur les communes refusant d’accueillir les ménages aux revenus modestes et moyens ».

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André Figeard