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Prix immobilier

Prix de l'immobilier : baisse jusqu'en 2011 selon la Fnaim

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Stables en 2007, les prix de l’immobilier ont reculé de 3.1% l’année dernière, selon une étude publiée mardi matin par la Fnaim.

Maintenant que le mouvement est enclenché, il devrait durer jusqu’en 2011… au moins.

« Après dix années d’une hausse ininterrompue, le marché immobilier français était arrivé en bout de cycle », explique René Pallincourt, président de la Fédération nationale de l’immobilier. « Et si la crise financière n’a pas provoqué le retournement, elle l’a visiblement accentué ». Ainsi, après un premier semestre marqué, dans la continuité des six derniers mois de 2007, par une alternance de hausses et de baisses de prix, le second semestre a vu une accélération très nette de la correction. « En recul de 2.9% au cours du troisième trimestre, les prix des logements anciens ont connu une nouvelle baisse de 6.5% au cours du seul quatrième trimestre », reprend René Pallincourt. En comparaison annuelle, soit par rapport au quatrième trimestre 2007, la baisse sur les trois derniers mois de l’année approche les 10% (-9.9%).

Improbable, pas impossible Souvent accusée de pécher par excès d’optimisme, la Fédération ne table plus sur un redémarrage rapide du marché, même si le scénario qu’elle juge « le plus probable » prédit une reprise de la croissance économique dès l’année prochaine et un retour à la stabilité des prix de l’immobilier pour 2012. D’ici là, trois années de baisse, avec un repli de 10% cette année, de 5% en 2010 et de 3% en 2011. Soit un retour des prix à leur niveau de 2003-2004. Cette baisse, en parallèle avec « un maintien des taux des crédits habitat à un nouveau plancher historiquement bas » (4.5% en moyenne cette année, puis 4% en 2010 et 2011) permettrait « une resolvabilisation de la clientèle », estime René Pallincourt.

Selon un scénario plus noir, les prix pourraient connaître un « fort recul » de 10% en moyenne par an entre 2009 et 2012 inclus. « Ce scénario ne tient pas compte de la pression exercée par la demande » de logements, tempère René Pallincourt, qui le juge donc « peu probable bien que pas impossible ». Pour mémoire, l’année dernière à la même époque, la Fnaim visait une hausse de l’ordre de 2 à 3% des prix sur l’année 2008.

E.S.

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