Prix de l'immobilier en baisse au premier trimestre (Fnaim)

Prudente mais fidèle à son discours, la Fédération nationale de l’immobilier estime que « le scénario d’une stabilisation des prix semble toujours pouvoir être privilégié à celui d’une baisse généralisée à l’ensemble du marché ».

En baisse de 0.8% en janvier et de 0.3% en février, les prix des logements anciens ont timidement repris 0.1% en mars, la bonne tenue du prix des appartements (+1.4% après une hausse de 0.5% en février) compensant la faiblesse persistante du prix des maisons (-1.6% après un repli de 1.4%).

Sur les trois premiers mois de l’année, la Fnaim enregistre une baisse des prix de 1% (-0.4% sur le marché des appartements, -1.9% sur le marché des maisons).

Une demande qui ne demande qu'à s'exprimer

Pas question cependant de céder à la panique. La Fédération reconnaît que « dans un contexte de crise financière […] et dans un climat de confiance des ménages dégradé », cette baisse « pourrait être de nature à conforter le spectre d’une spéculation à la baisse ». Pourtant, l’absence de tensions sur les prix devrait permettre à la demande, toujours forte et traditionnellement plus vive au printemps qu’en hiver, de mieux s’exprimer. D’autant qu’« avec des taux aujourd’hui inférieurs de 10 points de base en moyenne à ceux pratiqués fin 2007 », les conditions de crédit restent favorables aux emprunteurs.

Sur un an, le rythme de croissance des prix continue de ralentir, à 2.5% en mars (+2.2% pour les appartements, +2.9% pour les maisons), contre 2.8% en février et 3.4% en janvier. « Les prix de l’ancien progressent désormais à un rythme voisin de celui de l’inflation », observe la Fnaim.

E.S.