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Prix immobilier

Prix de l'immobilier : la Fnaim exclut une hausse généralisée

Les ventes de logements anciens ont progressé de 18 % sur un an au premier semestre

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Selon la Fnaim, les prix de l'immobilier ont progressé de 0,6 % sur un mois en septembre, et de 0,8 % sur les douze derniers mois. La fédération, qui confirme par ailleurs la reprise des transactions, écarte le scénario d'un emballement des prix sur l'ensemble du territoire.

Les prix des biens immobiliers anciens vendus en France ont progressé de 0,8 % au cours des douze derniers mois, par rapport à la même période de l’année dernière, révèle la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) dans sa dernière note de conjoncture, dévoilée mardi. La hausse est plus marquée pour les maisons (+1,2 %) que pour les appartements (+0,4 %). Sans surprise, elle est également plus vive dans les zones tendues : tous types de logements confondus, la Fnaim observe des progressions sur douze mois de 4,5 % à Paris, où le mètre carré se négocie à 6 380 euros, et de 2,4 % à Lyon (2 995 euros). Ailleurs, l’heure est à la stabilisation, et la baisse des prix n’est plus perceptible que « sur près d’un quart du territoire », indique la fédération.

Plus de 700 000 transactions cette année

Cette tendance semble bien perçue par l’opinion publique. Un sondage Ifop réalisé pour la Fnaim révèle que seulement 8 % des Français envisagent de nouvelles baisses de prix (contre 20% l’an dernier à la même époque), tandis que 42 % d’entre eux anticipent une stabilité des prix (contre 59 % fin 2009). A l’inverse, un Français sur deux table sur une hausse des prix au cours des prochains mois.

En termes d’activité, le baromètre fait état d’une progression de 18 % sur un an du nombre de transactions immobilières à mi-année 2010. Sur l’ensemble de l’exercice, le seuil des 700 000 opérations devrait être franchi, le marché renouant avec un niveau d’activité comparable à celui de la fin des années 1990. Loin, néanmoins, des records de la décennie 2000. Pour mémoire, 800 000 maisons et appartements anciens avaient changé de mains en 2006.

Fluidification du marché de la revente

Pour l’avenir, la Fnaim envisage « une reprise de l’activité qui devrait freiner tout mouvement de hausse de prix généralisée ». Outre le faible niveau des taux d’emprunt pratiqués par les banques (« toutes choses égales par ailleurs, la capacité d’endettement des ménages s’est accrue de près de 15 % depuis janvier 2009 »), la fédération met l’accent sur le retour des secundo-accédants sur le marché. « Les propriétaires peuvent aujourd’hui envisager de nouvelles acquisitions, indique-t-elle. En effet, « grâce au produit de la revente d’un logement acquis en 2000, ils peuvent constituer un apport personnel de l’ordre de 75 % pour financer une opération similaire ». Sans oublier l’impact du nouveau prêt à taux zéro (PTZ+), dont la Fnaim rappelle que le gouvernement estime qu’il permettra quelque 380 000 transactions immobilières par an, neuves comme anciennes.

« Dans ces conditions, et à l’appui d’une fluidification du marché de la revente, l’activité du marché de l’ancien pourrait se redynamiser dans les prochains mois, conclut le baromètre. Et si l’offre est déjà supérieure (ou égale) à la demande sur les deux tiers du territoire, la détente de la pluri-accession devrait, grâce à l’apport d’une offre supplémentaire, freiner tout mouvement généralisé de hausse des prix ». Sur l’ensemble de l’année, la fédération table sur une progression « en dessous des 3 % », contre une prévision dans une fourchette de -3 à +3 % précédemment.

Emmanuel Salbayre