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Prix de l'immobilier : Paris flambe, la banlieue marque le pas

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« Contrasté ».

Voilà comment les Notaires de Paris – Île-de-France ont décrit le marché immobilier de la région au quatrième trimestre 2007 mardi matin, lors de la présentation de leur dernière étude annuelle.

Contraste en termes de prix tout d’abord puisque « le coup de frein généralisé […] constaté au cours des trimestres précédents » ne s’est pas poursuivi pendant les trois derniers mois de l’année. Si les prix des logements anciens ont bien marqué le pas en Petite et Grande Couronnes (à +7% et moins de 5% respectivement, dont 7.8% dans les Hauts-de-Seine contre 9.3% au quatrième trimestre 2006, +5.8% contre +11.2% dans le Val-de-Marne, +5.1% contre +14.2% en Seine-et-Marne…), ils se sont très nettement emballés dans Paris intra-muros, où la croissance atteint 10.5% en rythme annuel, contre 9.5% au troisième trimestre et 9.7% fin 2006.

Les notaires décrivent un phénomène de « sélectivité », fonction de la localisation des logements, de leur situation ou encore de leur qualité.

Prix au m² record, supérieur à 5 000 euros dans tous les arrondissements

« Sélectivité » également entre les 20 arrondissements parisiens, dont 12 enregistrent une accélération des prix et 9 une hausse supérieure à 12%. La palme revient aux 1er et au 4ème arrondissements, avec des progressions respectives de 16.1 et 15.7%. A l’inverse, c’est dans le 18ème et le 14ème que la hausse est la moins forte, à 6.5 et 6.8% respectivement.

Le prix moyen au m² atteint un nouveau record, à 6 360 euros, contre 6 200 euros au troisième trimestre et 5760 euros au quatrième trimestre 2006. Le m² se négocie désormais à plus de 5 000 euros dans l’ensemble des arrondissements, y compris le 19ème (5 050 euros (+10.6%), qui faisait encore figure de quartier « bon marché » au troisième trimestre… On approche les 10 000 euros/m² dans le 6ème (9 790 euros, +14.4%), qui conforte son titre d’arrondissement plus cher de la capitale.

La Grande Couronne à la traîne

Un contraste est également visible entre les trois zones en fonction des différents types de logements. Les ventes d’appartements anciens ont poursuivi leur progression en Petite (+0.4%) et Grande (+3.9%) Couronnes, mais ont reculé de 2.4% à Paris. Les ventes d’appartements neufs, quasi-inexistantes à Paris (293 transactions seulement en trois mois), se sont appréciées de 12.7% en petite Couronne et de 7.5% en Grande Couronne. Les ventes de maisons anciennes ont reculé de 1.8% en Grande Couronne, où se concentrent ¾ des transactions de la région, et progressé de 1.5% en Petite Couronne. Le marché des maisons neuves, qualifié d’« anémique », a baissé de 31.7% dans la région, pour 739 transactions seulement.

La Grande Couronne apparaît comme la grande perdante de ce quatrième trimestre, la plus affectée par le ralentissement de l’activité. Le ralentissement touche plus particulièrement le marché de la maison individuelle, et « partant les catégories intermédiaires de la population, qui constituent le gros des accédants à la propriété de ce segment de marché ».

E.S.

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