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Prix immobilier

Quelles sont ces deux villes qui échappent à la hausse des prix ?

Lyon et Lille échappent au mouvement de hausse des prix

Lyon et Lille échappent au mouvement de hausse des prix - Philippe Huguen - AFP

Alors que les prix moyens des logements continuent de monter un peu partout en France, ils commencent à reculer à Lyon et surtout à Lille. Accident de parcours pour l'une, encadrement des loyers pour l'autre, le site MeilleursAgents livre son analyse.

Mois après mois, le marché immobilier confirme sa reprise. Le prix au mètre carré des logements anciens a continué à grimper un peu partout en France, avec une hausse plus prononcée dans certaines grandes villes de province, indique MeilleursAgents dans son baromètre de janvier publié ce jeudi. C’est le cas à Bordeaux où la hausse a atteint 2% le mois dernier, par rapport à décembre, mais également à Strasbourg (+1,5%). À Paris, les prix ont augmenté en moyenne de 1% (+2% depuis décembre), notamment pour les petites surfaces qui attirent en premier lieu les primo-accédants à la recherche de biens plus abordables, souligne l’étude.

Comment expliquer cette tendance ? La remontée des taux d’intérêt amorcée début décembre pousse les ménages les plus solvables à accélérer leur projet d’achat immobilier pour bénéficier de conditions encore exceptionnelles. En effet, certains emprunteurs peuvent souscrire des prêts à des taux inférieurs à 1% sur 20 ans. De leur côté, les banques poursuivent leurs efforts commerciaux en ce début d’année, période traditionnelle de conquête de nouveaux clients. Selon MeilleursAgents, "tout est en ordre pour favoriser les transactions et surtout augmenter sensiblement les prix".

Lille victime de l'encadrement des loyers

Mais deux villes semblent échapper à ce mouvement : Lyon et Lille. La première qui a vu ses prix reculer de 0,2% a eu "un accident de parcours" en janvier après avoir enregistré une hausse de prix de 0,5% depuis le 1er décembre dernier, tandis que la seconde (-0,8% en janvier et -1,1% en 2 mois) est "sous la pression de l’encadrement des loyers". Depuis le 1er février, Lille est la 2e ville après Paris à instaurer un tel dispositif. Mais l’expérience menée dans la capitale depuis maintenant un an et demi montre qu’il n’a pas produit les effets escomptés.

"L’encadrement a eu les conséquences que l’on sait sur le ralentissement du marché des petites surfaces et la fuite des investisseurs accablés par une nouvelle mesure s’additionnant à une pression fiscale hors norme", souligne MeilleursAgents. Cependant, la mise en œuvre du dispositif à Lille semble tirer quelques enseignements des "ratés parisiens", afin notamment de "mieux calculer les prix des loyers en prenant en compte la réalité du terrain".

Ainsi, sur les plus de 5.000 annonces de location mises en ligne depuis le 1er janvier, moins d’un tiers affichent un loyer supérieur au loyer majoré de leur zone, contre 46% à Paris lors de la mise œuvre du décret. "L’effet de l’encadrement des loyers reste cependant désastreux sur un marché lillois déjà difficile. En rabaissant l’attractivité des biens immobiliers, cette nouvelle disposition fait fuir les investisseurs et risque de mettre à mal la situation de ces biens peu entretenus par des propriétaires mal rémunérés", conclut le site immobilier.

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Julien Mouret