BFM Immo
Crédit

Baisse des détentions de crédit en 2010

4,8 % des ménages envisagent d'avoir recours à un crédit immobilier en 2011

4,8 % des ménages envisagent d'avoir recours à un crédit immobilier en 2011 - dr

30,5 % des ménages français détenaient un crédit immobilier en 2010, part quasi équivalente à 2009 (30,8 %). C’est ce que révèle une étude publiée mardi par la Fédération bancaire française (FBF). Cette tendance ne reflète cependant pas celle générale des crédits, qui sont en baisse de 1,3 % par rapport à 2009.

Le taux de détention de crédit immobilier se maintient à un haut niveau souligne l’étude. 30,5 % des foyers possèdent ainsi un crédit immobilier. Les ménages ont en effet été encouragés par les taux très attractifs et par les mesures favorisant l’accession à la propriété. « Les dispositions publiques du Plan de Relance, mais aussi l’amélioration rapide des conditions de crédit répercutées rapidement par les établissements de crédit et leur volonté de répondre à la demande ont permis de redynamiser rapidement les marchés immobiliers à usage d’habitation » précise l’étude. La part des accédants à la propriété reste donc importante avec un taux de 23,2 % fin 2010, soit l'un des plus importants de ces dernières années.

Prudence pour 2011

Les ménages français sont moins nombreux à déclarer avoir l'intention de souscrire un crédit à la consommation dans les six prochains mois : 4,1 % en 2010 contre 4,4 % un an auparavant. Ce chiffre vient confirmer la baisse amorcée en 2010. Si 49,5 % des ménages détenaient un crédit l’année dernière, ils étaient 50,8 % en 2009.

Il en est de même pour le crédit immobilier : 4,8 % de l'ensemble des ménages contre 5,6 % en 2009 envisagent d'y recourir dans les prochains mois. Il semblerait d’après l’étude que « les ménages aient été très nombreux à réaliser leurs projets immobiliers par anticipation fin 2010, du fait de conditions de crédit attractives, mais aussi pour bénéficier de certains avantages avant leur disparition ou leur réduction au 1er janvier 2011 (crédits d'impôt, avantages liés au dispositif Scellier) ».

Les demandes pourraient donc être moins nombreuses en ce début d'année, d'autant que les incertitudes sur l'avenir du marché immobilier (annonce de hausse de prix, remontée des taux...) pourraient faire hésiter les futurs emprunteurs.

Nastasia Desanti