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Crédit immobilier : Des banques moins sévères

Premier assouplissement depuis la crise financière

Premier assouplissement depuis la crise financière - dr

Les banques françaises ont légèrement assoupli leurs critères d’octroi de crédits à l’habitat au troisième trimestre, pour la première fois en près de quatre ans. Une majorité d’entre elles prévoit de marquer une pause à la fin de l’année.

Les banquiers se montrent moins sévères avec leurs clients. La dernière enquête trimestrielle de la Banque de France sur la distribution du crédit en France, publiée cette semaine, montre que 26 % des établissements ont « quelque peu assoupli » leurs critères d’attribution de crédits à l’habitat au troisième trimestre 2010, tandis que 73,5 % ne les ont « pratiquement pas changés ». Si cela faisait déjà plusieurs trimestres que les banques avaient arrêté de durcir leurs critères, elles ne les avaient plus assouplis depuis le premier trimestre de 2007 – soit plusieurs mois avant le déclenchement de la crise financière.

Amélioration des perspectives

Les banques « imputent principalement cette inflexion à la baisse du coût de leurs ressources, ainsi qu’à la concurrence toujours vive qu’elles se livrent sur ce segment du marché du crédit », explique la Banque de France. Un autre élément a joué : « l’amélioration des perspectives sur le marché du logement ».

Dans le détail, l’étude montre que l’assouplissement concerne exclusivement les marges appliquées aux prêts « présentant un risque moyen », et, « dans une moindre mesure » ceux « jugés plus risqués ». Les autres conditions pratiquées sur ces crédits - comme la quotité d’emprunt, la durée maximale des prêts ou les garanties requises - n’ont pas été modifiés.

13 % prévoient d’assouplir leurs critères au 4ème trimestre

Les emprunteurs ne se réjouiront cependant pas trop vite, car seulement 13 % des banques interrogées dans le cadre de l’enquête prévoient d’assouplir leurs critères d’octroi. En parallèle, à peine 27 % d’entre elles tablent sur une augmentation de la demande de crédits à l’habitat, alors que 65 % dit en avoir constaté une au troisième trimestre.

Emmanuel Salbayre