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Crédit immobilier : Pas de hausse généralisée des taux

Le courtier Meilleurtaux observe des mouvements haussiers

Le courtier Meilleurtaux observe des mouvements haussiers - dr

La baisse des taux de crédit en France est-elle derrière nous ? Si des mouvements haussiers se font sentir dans certaines villes, ils ne sont pas encore généralisés, assure le courtier Meilleurtaux. En clair, emprunter et acheter restent intéressant.

On ne peut pas encore parler de retournement de tendance. A en croire Maël Bernier, directrice de la communication de crédit Meilleurtaux.com, les mouvements haussiers constatés sur le mois de juin ne sont pour le moment pas généralisés. Le courtier en crédit souligne par ailleurs des disparités notables sur les durées comme sur les régions.

« Ainsi, si certaines villes et certaines durées augmentent comme par exemple Strasbourg sur 20 ans tout comme Lille et Montpellier notamment, au même moment les taux à Paris restent stables, comme à Bordeaux ou à Toulouse ; et Lyon enregistre même de nouvelles baisses », remarque Maël Bernier.

Plus concrètement, les taux fixes relevés pour les « excellents dossiers » Meilleurtaux (apport, revenus, âge…) entre le 1er et le 15 juin 2015, hors assurance, s’établissent autour de 2% sur 20 ans. Alors que Marseille, Strasbourg, Montpellier et Nice sont légèrement au-dessus de ce seuil (2,05%), Toulouse, Bordeaux et Paris se situent un peu en deçà (1,90%). Mention spéciale pour Lyon où le meilleur taux négocié est de 1,69%.

Mouvement haussier à but… dissuasif

Meilleurtaux, qui reste prudent sur l’évolution des taux, attribue la récente hausse à deux facteurs cumulés : tout d’abord la montée des emprunts d’Etat (l’Obligation Assimilable au Trésor - OAT), « qui semblent désormais se stabiliser autour de 1,20% mais aussi et surtout la surcharge dans les réseaux bancaires liée à l’arrivée massive de dossiers depuis le mois de janvier 2015 ».

« Le mois de mai et les ponts ont été fatals aux équipes bancaires », la demande n’a pas du tout diminué mais le nombre de jours travaillés oui. D’où ce mouvement haussier à but dissuasif pour les moins motivés », souligne Maël Bernier.

Pour Hervé Hatt, Président de Meilleurtaux, cette tendance laisse augurer d’un « démarrage de mouvement haussier très progressif ». En cause, la hausse des coûts de refinancement des banques et la charge de travail dans les équipes bancaires, qu’il faut réguler.

Une chose est sûre, les banques font face à une équation difficile, « entre la tentation d’augmenter progressivement les barèmes pour maintenir les marges et maitriser les volumes, et celle de continuer à attirer des nouveaux clients (…) ».

« A ce stade, cela laisse entrevoir des hausses sporadiques et beaucoup de tâtonnements. Le timing reste excellent pour acheter et emprunter », conclut le dirigeant.

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J. M.