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Crédit immobilier : Prudence sur toute la ligne...

Un attentisme de rigueur sur le front du crédit immobilier

Un attentisme de rigueur sur le front du crédit immobilier - dr

Après une hausse « de près de 50% en un an », la production bancaire en crédit immobilier « ne devrait plus progresser », analyse le courtier en crédit Empruntis. Les taux continuent, eux, à se maintenir à un haut niveau. En cette période d'incertitude économique, banques comme particuliers jouent la carte de la prudence.

Des banques de plus en plus frileuses. C’est ce qu’observe Empruntis, qui constate que les banques n’ont pas fait d’excès de zèle dans la chasse aux emprunteurs à la rentrée. En conséquences, elles envisageraient même de décélérer leur production de crédit, qui avait augmenté de 50 % l’année dernière. « Vigilance accrue, prudence, étude approfondie des critères d’endettement, stabilité professionnelle » sont désormais les critères auxquels les banques attachent le plus d’importance, explique le courtier en crédit.

Durées de prêts stabilisées autour de 20 ans

La durée moyenne des prêts immobiliers n’a pas montré, elle non plus, de réelle augmentation. Elle reste « stationnaire autour de 20 ans, ce qui semble être le résultat à la fois de la politique des banquiers et de la prudence des particuliers », estime Empruntis. Pour ce qui est des taux, ceux-ci restent « stables depuis le mois de mai à 4,30% sur 20 ans ». Les établissements bancaires n’ayant pas répercuté la baisse des taux longs (passés de 3,80% en avril à 2,70% en septembre pour l’OAT 10 ans), mais ont plutôt cherché à « reconstituer leurs marges ». Une obligation depuis les nouvelles normes prudentielles issues de la réglementation bancaire Bâle 3.

André Figeard