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Crédit : Les Français préfèrent l'immobilier à la consommation

Moins de 50 % des Français détiennent un crédit, au plus bas depuis 1995

Moins de 50 % des Français détiennent un crédit, au plus bas depuis 1995 - Delphimages - Fotolia.com

Le nombre de détenteurs de crédits immobiliers a dépassé en 2010 celui des ménages détenant un crédit à la consommation, selon un sondage réalisé pour la FBF. Une première depuis 1996.

Près de 9,6 millions de nouveaux crédits ont été accordés en France l’année dernière, soit 5,4 % de plus qu’en 2009, selon un sondage TNS Sofres pour la Fédération bancaire française (FBF) et publié mercredi à l’occasion de la présentation de l’Observatoire des crédits aux ménages.

Conditions de crédit attractives

Cette hausse, qui intervient après deux années consécutives de baisse (-11 % en cumulé), s’explique avant tout par le rebond du nombre de crédits immobiliers, dont 2 322 ont été accordés en 2010, soit plus de 18 % de plus qu’en 2009. « Les dispositions prises par les pouvoirs publics associées aux conditions de crédit attractives proposées par les établissements de crédit (taux d'intérêt, durée de crédit...) ont […] encouragé les ménages à souscrire ce type de crédit », explique Michel Mouillart, professeur à l’Université de Paris X et auteur de l’étude. A titre de comparaison, le nombre de crédits à la consommation n’a progressé que de 1,8 % sur la même période (7 269), dans un contexte toujours qualifié de « difficile ».

49,5 % de ménages français détenaient un crédit à la fin de l’année dernière, soit près de 13,7 millions au total. Ce taux, en baisse de 1,3 point par rapport à 2009, est l’un des plus faibles jamais observés depuis le lancement de l’étude, en 1989.

8,45 millions de détenteurs d’un crédit immobilier

Pour la première fois depuis 15 ans, le nombre de ménages détenant des crédits immobiliers (8,45 millions, soit une part de 30,5 %) est supérieur à celui des ménages détenant des crédits à la consommation (8,34 millions, 30,1 %). « En effet, le taux de détention des crédits immobiliers par les ménages s'est stabilisé, alors que celui des crédits à la consommation a continué à baisser en 2010 », explique Michel Mouillart. Ce recul est essentiellement dû à l'évolution de l'usage du crédit consommation. La part de ceux ayant recours à un crédit à la consommation pour financer un « projet de consommation » (équipement pour la maison, automobile, travaux d'amélioration du logement), est restée quasiment stable, alors que l'utilisation des crédits à la consommation pour financer des dépenses de loisirs, de vacances, voire de consommation, a fortement reculé (13,8 % en 2010, contre 15,8 % en 2009) », ajoute l’économiste.

François Alexandre