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Google veut se faire un nom dans le courtage immobilier

Google, un nouvel acteur de poids dans le courtage immobilier

Google, un nouvel acteur de poids dans le courtage immobilier - dr

Le géant technologique avance ses pions dans l'immobilier. Le moteur de recherche a développé un outil permettant de comparer les offres de crédit en ligne émanant de différents établissements financiers. Dans un premier temps, le service sera lancé en Californie.

L’intérêt de Google pour le marché immobilier se confirme avec le lancement imminent d’un service de courtage spécialisé dans les prêts hypothécaires à risque ("mortgage"). Après avoir investi dans la start-up indienne Commonfloor.com (annonces immobilières) et acquis le site Auction.com (enchères en ligne), le géant américain s’attaque désormais à la simulation de crédit.

L’outil baptisé "Google Compare Mortgage" permet de comparer différentes offres de prêts. Annoncé en début d’année, ce service sera disponible dans un premier temps en Californie, avant d’être étendu à "d’autres états", a indiqué lundi la firme de Mountain View dans un billet de blog.

Pour l’accompagner dans son projet, Google s’est entouré de deux poids lourds du secteur aux Etats-Unis, le groupe Zillow actif dans les annonces immobilières sur Internet et le courtier en ligne Lendingtree.

Grâce à leur expertise, le moteur de recherche veut se faire une place sur un marché prometteur. Le service de Google s’avère très utile, surtout quand on sait que la moitié des emprunteurs peine à trouver le produit qui répond le mieux à ses besoins et ne fait pas assez jouer la concurrence, selon les chiffres du Bureau de la protection financière des consommateurs.

Une région stratégique

Concrètement, le site se présente comme un comparateur classique. Il suffit de saisir un certain nombre de données (valeur du bien, montant et durée du prêt, apport personnel etc.) pour obtenir "en moins d’une minute" les meilleurs taux d'intérêts affichés par quelque 75 sociétés de crédit.

Le service est totalement gratuit pour les acheteurs. Cependant, Google a instauré un système payant pour les annonceurs, autrement dit les établissements de crédit.

Pour l’heure, Google entend donc se faire la main dans une région qu’il connait bien, la Californie, siège historique de la compagnie. Mais surtout, là où le marché immobilier est particulièrement dynamique.

En août, les prix des transactions ont dépassé les 490.000 dollars (460.000 euros) en moyenne, soit plus du double de la moyenne nationale, selon l’Association californienne des agents immobiliers.

Et la Silicon Valley est particulièrement touchée. A San Francisco, ville la plus chère des Etats-Unis avec des transactions qui s’élèvent en moyenne à 1,2 million de dollars, trois ventes sur quatre s’effectuent en moins de deux mois, selon le site spécialisé Trulia.

Des prix portés par les gros salaires que perçoivent les employés des géants de la high tech, parmi lesquels Airbnb, la plateforme de location de logements entre particuliers, qui participe amplement à ce phénomène.

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Julien Mouret