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Immobilier : Des emprunteurs moins jeunes et moins seuls

75 % des emprunteurs ont entre 30 et 40 ans

75 % des emprunteurs ont entre 30 et 40 ans - dr

Crise économique oblige, l’âge moyen de l’emprunteur Français augmente, et les demandes de crédit se font plus que jamais en couple.

Rien de vraiment révolutionnaire dans le constat dressé mardi par le courtier ACE, dont les chiffres ont néanmoins le mérite de mettre en lumière un certain nombre d’« évolutions conjoncturelles » dans le profil des candidats à l’accession immobilière.

« Depuis 2008, on s’aperçoit que les candidats attendent quelques années de plus pour réaliser leur projet », constate tout d’abord Joël Boumendil, directeur général d’ACE. Ainsi, si les clients du courtier restent majoritairement jeunes (52 % sont nés dans les années 1980 et 29 % sont âgés de 30 à 34 ans), ils le sont un peu moins qu’il y a trois ans : 19 % seulement des dossiers traités en 2011 par le groupe avaient déposés par des candidats de moins de 30 ans, contre 26 % en 2008. Dans l’intervalle, la part des clients plus âgés a progressé, de 17 à 23 % pour les quadragénaires et de 67 à 75 % pour les trentenaires. A noter que la proportion de dossiers déposés par des plus de 50 ans est restée stable depuis trois ans, à 6 %.

Un marché moins accessible aux célibataires

Ce vieillissement correspond au besoin « non seulement de se constituer un apport personnel, mais également de bénéficier de revenus plus importants », explique M. Boumendil. Logique, donc, de constater une nette progression de la part des candidats en couple (mariés, pacsés ou en union libre) dans la clientèle d’ACE, de 55 % en 2008 à 69 % en 2011. « Même si certains célibataires trentenaires réalisent encore un projet immobilier (14 % en 2011 contre 21 % en 2008), il est clair que l’acquisition d’un logement devient plus difficile pour un acquéreur seul, surtout lorsqu’il démarre dans la vie professionnelle », poursuit Joël Boumendil.

Corollaire de ces deux évolutions conjointes, le revenu moyen des candidats à l’emprunt progresse (28 % gagnent 50 000 euros ou plus par an contre 17 % en 2008), en même temps que le montant moyen emprunté (32 % ont emprunté entre 250 000 et 400 000 euros, contre 23 % en 2008).

François Alexandre