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Immobilier : Durées de prêt et apport personnel en hausse

Des durées, des apports et des taux d'emprunt à la hausse...

Des durées, des apports et des taux d'emprunt à la hausse... - dr

La durée moyenne des crédits s’est établie à 20 ans en 2010. Un niveau en hausse par rapport à 2009, où il était à 19 ans et 2 mois en moyenne, selon le courtier en crédit Empruntis. L’apport personnel de l'emprunteur explose, en prenant +35 % en un an.

N'hésitant pas à souscrire des crédits aux durées toujours plus longues, les emprunteurs ont fait monter la durée moyenne des prêts de 19,2 ans à 20 ans entre 2009 et 2010. Les prétendants à l’accession à la propriété ont ainsi « joué sur toutes les variables existantes pour financer leur achat (apport et allongement de la durée moyenne) », analyse Maël Bernier, porte-parole d’Empruntis. Et ce, dans un contexte de niveaux de taux de crédit historiquement bas.

Pour le courtier en crédits, l’emprunteur moyen a par ailleurs rajeuni, passant de 37 ans à 36 ans en moyenne. Les derniers chiffres publiés par l'Observatoire crédit logement viennent renforcer l'idée d'un rajeunissement des emprunteurs. En effet, 20,9 % des moins de 35 ans seulement s’endettaient sur 20 ans et plus en 2001. Or, « depuis le début de l’année 2011, 67,6 % des moins de 35 ans se sont endettés sur 20 ans et plus ». Soit trois fois plus en l'espace de dix ans. Le montant moyen emprunté a lui aussi progressé, dépassant les 166 200 euros l’année dernière, ce qui laisse voir une hausse de 8 % par rapport à l’année précédente.

+90 % en six ans

L’apport personnel à quant à lui montré « une hausse fulgurante » en un an, explique Empruntis. Il est en effet passé d’un peu moins de 35 000 euros en moyenne à 47 000 euros en 2010. Ce qui montre une hausse de 35 % en un an « et près de 90 % en six ans ». Une situation paradoxale, dans la mesure où la bassesse observée dans les taux d’intérêts l’année dernière « aurait normalement dû permettre aux emprunteurs de moins libérer leur épargne et de choisir de « maximiser » l’emprunt. Or, les prix étant exceptionnellement élevés, les emprunteurs qui ont profité de taux très bas ont dû malgré tout également fournir plus d’apport pour pouvoir acquérir leur bien » commente Maël Bernier. De quoi laisser perplexe au regard de la remontée des taux fixes que l’on observe depuis le début de l’année…

Léo Monégier