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Immobilier : L'emprunteur moyen dispose de 4 000€/mois

L'immobilier, hors de portée des revenus moyens

L'immobilier, hors de portée des revenus moyens - Fotolia

La dernière étude régionale du courtier Empruntis montre que seuls les revenus aisés peuvent prétendre à acquérir aujourd’hui. Bien entendu, le phénomène est exacerbé à Paris, où à moins de disposer de 8 000€ nets, il n'est plus possible d'acheter...

3 919€ dans l’Est de la France, 7 980€ à Paris. Ce sont les revenus moyens des emprunteurs en novembre dans ces régions, selon le courtier. En France, « l’âge moyen de l’emprunteur reste à 36 ans et ses revenus moyens par foyer s’élèvent à 4 430€/mois. Un chiffre qui atteint 5 213€ en Ile-de-France », écrit Empruntis.

Des revenus bien supérieurs au revenu médian des Français (1610 euros en septembre dernier selon l’Insee), mais qui restent inférieurs de 4 % au plafond enregistré en 2010. En moyenne, les accédants disposaient alors de 4 634€/mois.

Il n’empêche, Maël Bernier, directrice de la communication du groupe dépeint dans ce bilan régional une situation alarmante, constatant « une représentation grandissante des secundo-accédants dans (ses) dossiers au détriment des primo-accédants ne disposant que d’un très faible apport ».

8 000€/mois pour s'acheter un appartement à Paris

Le pire est observé à Paris : avec près de 8 000€ par emprunteur et un apport moyen de près de 200 000 euros, la capitale atteint des sommets : « l’emprunteur parisien est « à part » », résume Maël Bernier , directrice de la communication d’Empruntis. Et d’ajouter que « ces chiffres nous confirment en effet que le marché parisien est désormais réservé presque exclusivement aux secundo-accédants disposant de revenus élevés ».

Le montant de l'apport au niveau... d'un bien immobilier

Mais la France entière est gagnée par cette inflation : l’apport moyen est de 50 465€, « un niveau jamais atteint même en 2010 », tandis que le prix moyen d’un bien immobilier dépasse les 210 000€ dans l’hexagone. En comparaison, le courtier en crédit rappelle « qu’il y a une petite dizaine d’années à peine, cette somme correspondait à un bien immobilier correct en province et au prix d’un studio à Paris ».

Léo Monégier