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Immobilier : La solvabilité des emprunteurs toujours menacée

Baisse record des taux de crédit immobilier

Baisse record des taux de crédit immobilier - dr

Malgré une baisse record des taux d’emprunt immobilier enregistrée au deuxième trimestre 2010, la menace plane toujours sur la solvabilité des emprunteurs immobiliers, depuis le début de l'année 2009.

Situés en moyenne à 3,45 %, les taux de prêt avoisinent les 3,36 %, taux le plus bas établi à la fin de l’année 2005, indique l’Observatoire Crédit logement, publié cette semaine. Le repli met en exergue un recul de 170 points de base, et équivaut, « du point de vue de la solvabilité de la demande, à une baisse des prix de 14 % », constate-t-il.

Des prêts plus courts

Après avoir connu une importante fluctuation depuis 2007, la durée des prêts se stabilise. Elle est de l’ordre de 211 mois au deuxième trimestre 2010, après avoir diminué de 5 mois depuis 2009. « En juin 2010, 53 % des prêts étaient d’une duration à l’origine comprise entre 20 et 30 ans contre 55,6 % en 2009 », indique l’étude. Les prêts sur moins de 15 ans augmentent également : ils représentent 19,6 % de la production cette année.

Des crédits qui pèsent sur les ménages

Le crédit à beau être plus attractif, il n’en demeure pas moins que les indicateurs de solvabilité des ménages restent sombres. Le recours à l’endettement s’est accru depuis le début de l’année 2010 : il est en hausse de 6,8 % sur un an, alors que la hausse affichée en 2009 était de 3,4 %.

L’effet PTZ dans le neuf a permis de préserver la solvabilité des ménages durant le premier trimestre 2009, mais cette action a été paralysée depuis, par le différentiel entre la remontée du coût des opérations, et l’insuffisance des apports personnels des primo-accédants. Le pouvoir d’achat semble malgré tout remonter, par l’expression du déblocage du marché de la revente. Mais si l’amélioration des conditions de l’emprunt immobilier permet de réduire le risque d’endettement, et donc de surendettement, les finances des français doivent en plus supporter « les contrecoups de la crise économique », conclut l’observatoire.

Léo Monégier