Immobilier : Les taux au plus bas depuis l'Après-guerre

Le 04/10/2010 à 18:10

Lla baisse des taux permet au marché de retrouver "une grande partie de sa vigueur perdue" - dr

Les taux d’emprunt immobilier ont touché en septembre leur plus bas niveau en plus de soixante ans, selon le Crédit Logement. La solvabilité de la demande réalisée s’améliore, à la faveur du déblocage du marché de la revente.

Nouveau mois, nouveau record. Selon l’Observatoire du financement des marchés résidentiels, les taux du secteur concurrentiel se sont établis à 3,30 %* en moyenne en septembre, en baisse de 10 points de base sur un mois, et « à leur niveau le plus bas de l’Après-guerre », constate le Crédit Logement, auteur de l’étude. Selon lui, les établissements de crédit poursuivent « leur stratégie de redynamisation du marché », à qui ils ont permis, grâce à une offre jugée « dynamique », de « retrouver une grande partie de sa vigueur perdue avec la crise ».

A la faveur de cette baisse de taux, la durée des prêts se stabilise, les emprunteurs pouvant s’endetter moins longtemps sans remettre en cause leur solvabilité. En moyenne, les prêts contractés en septembre étaient d’une durée de 207 mois, soit un peu plus de 17 ans. La part des prêts d’une duration à l’origine comprise entre 20 et 30 ans s’est stabilisée elle aussi, à 53 %.

Retour des secundo-accédants

L’Observatoire s’intéresse également aux conditions de crédit, jugées, ce mois encore « excellentes. Le niveau des mensualités associées à un même capital emprunté est toujours de 10 % inférieur à son niveau de décembre 2008 », indique l’étude. Le coût relatif des opérations réalisées est descendu à 3,85 années de revenus, contre 3,90 années en juin. Cette amélioration concourt au redressement de l’indicateur de solvabilité de la demande, qui touche ce mois-ci son niveau le plus élevé depuis le mois de mai 2009 (environ 103 points). Elle est d’autant plus visible que « la transformation du marché, avec le retour des secundo accédants, vient modifier le paysage. La remontée du niveau de l’apport personnel (+6,5 % depuis le début de l’année) qui accompagne le déblocage du marché de la revente et s’observe depuis le printemps, permet de compenser la hausse des coûts qui dégradait auparavant les plans de financement des opérations », explique le Crédit Logement. Reste à espérer que les taux ne repartiront pas trop vite, ni trop fort…