BFM Immo
Crédit

La BCE relève ses taux pour contrer l'inflation

La hausse n'aura pas d'incidence directe sur le niveau des taux immobiliers

La hausse n'aura pas d'incidence directe sur le niveau des taux immobiliers - dr

L’institution de Francfort a relevé ses taux directeurs de 25 points de base jeudi. Cette hausse, la première depuis 2008, ne devrait pas avoir d’incidence sur le niveau des taux fixes immobiliers. Du moins à court terme.

La Banque centrale européenne (BCE) a relevé le niveau de ses taux directeurs jeudi, pour la première fois depuis trois ans. Le Conseil des gouverneurs de l’institution, qui se réunissait ce matin à Francfort, a notamment décidé de porter son principal taux de refinancement, le « refi », de 1 à 1,25 %. Ce mouvement était attendu, les principaux représentants de l’établissement ayant à plusieurs reprises évoqué la nécessité de contrer la montée des pressions inflationnistes. Au mois de mars, les prix à la consommation ont progressé de 2,6 % au sein de la zone euro, dépassant pour le quatrième mois consécutif l’objectif de moyen terme de 2 % que s’est fixé la BCE.

Décision déjà intégrée

En début de semaine, le courtier en crédits immobilier Empruntis.com estimait que ce relèvement de taux, largement anticipé, n’aurait guère de conséquences sur le niveau des barèmes immobiliers. « les banques [ont], comme à l’accoutumée, anticipé ce mouvement haussier de la Banque centrale européenne, réitère-t-il aujourd’hui. En effet, quand le patron de la BCE laisse entendre qu’une hausse est possible lors de la prochaine réunion, les [établissements de prêts], qui savent que le coût de l’argent auquel elles vont emprunter va augmenter, appliquent quasi-immédiatement des hausses à leurs barèmes de taux destinés aux particuliers ».

Un avis partagé par Meilleurtaux.com, concurrent d’Empruntis, qui estime néanmoins que le relèvement annoncé aujourd’hui « pourrait augurer d'une stratégie plus ferme de la part de la BCE quant aux conditions de refinancement des banques sur le court terme d'ici à la fin de l'année ».

François Alexandre