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La crise n'est pas la cause du ralentissement des crédits immobiliers

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Le ralentissement des prêts à l’habitat a commencé avant l’apparition des premières tensions sur les marchés financiers, indique la Banque de France dans une étude publiée en début de semaine.

La crise financière et la tendance au durcissement des conditions d’offre de crédits que l’on observe depuis le second semestre 2007 n’ont fait qu’amplifier le mouvement, dont les premiers signes remontent à la fin de l’année 2006.

« Selon les banques, le recul de la demande aurait été principalement lié à la perception d’une dégradation des perspectives du marché de l’immobilier résidentiel », indique la BdF. Ce recul « pourrait être également imputé à la hausse progressive des taux débiteurs intervenue depuis la fin 2005 en réponse au durcissement de la politique monétaire ».

Au plan macro-économique, on peut noter la nette progression du taux d’endettement des ménages, qui a atteint 71.6% de leur revenu disponible brut au troisième trimestre 2007, un niveau « inédit » selon la Banque. Le plafonnement de la durée des crédits à taux fixe et le moindre recours aux prêts à taux variable contribuent également à la poursuite du ralentissement.

Pour autant, la distribution de crédits à l’habitat devrait encore bénéficier de certains facteurs favorables. Des facteurs d’ordre structurels (démographiques et sociologiques, comme la proportion encore relativement faible de propriétaires occupants ou l’augmentation du nombre de ménages…) comme conjoncturel. La Banque de France insiste ici sur « les effets a priori stimulants sur la demande du mécanisme de crédit d’impôt sur les intérêts des prêts immobiliers en place depuis la mi-2007.

ES

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