Le geste de la BCE écarte le scénario d'une hausse de taux

A priori, les chances d’assister à une baisse des barèmes des banques dans les prochaines semaines sont faibles, pour ne pas dire inexistantes. Comme son confrère Meilleurtaux.com, Empruntis fait pourtant valoir que la baisse de 25 points de base du taux de refinancement de la Banque centrale européenne (BCE), décidé hier à la surprise générale, « va permettre aux banques françaises d’emprunter à des taux moins élevés sur les marchés, mais également de se prêter [entre elles] à des taux plus bas ».

Pas de baisse, mais pas de hausse non plus

Selon toute logique, si elles empruntent moins cher, les banques devraient pouvoir prêter à des taux plus intéressants sans se mettre en danger pour autant. Mais pouvoir n’est pas vouloir… Outre la réforme Bâle 3 qui les oblige, dans le sillage de la crise des subprimes de 2008, à disposer de plus de fonds propres qu’auparavant, les banques doivent désormais compter avec l’éventualité d’un défaut de paiement de la Grèce. Dans ce contexte, pas question pour elles d’abaisser leurs marges. Maël Bernier, porte-parole d’Empruntis.com estime que le « bol d’air » apporté par la BCE sur les marchés financiers européens « va permettre aux banques de gagner un peu de liquidités sur les crédits aux particuliers, tout en maintenant des taux bas ».

Et ce dernier point n’est pas anodin. Car s’il leur faut faite une croix sur une baisse de taux, les candidats à l’emprunt peuvent se consoler en se disant qu’ils échapperont vraisemblablement à une hausse de barèmes. « Il est juste et important de préciser que sans [la décision de la BCE] nous craignions des légères hausses de taux [d’emprunt immobiliers] pour les semaines à venir, reprend Maël Bernier. Cette décision garantit donc aux particuliers une stabilité des taux jusqu’à la fin de l’année ».

Les taux moyens des prêts immobiliers au 4 novembre

• 7 ans : 3,60 %
• 10 ans : 3,75 %
• 15 ans : 4,00 %
• 20 ans : 4,30 %
• 25 ans : 4,35 %
• 25 ans : 4,45 %
• 30 ans : 4,90 %