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Les marchés de l'immobilier pourraient rebondir en 2008

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Le marché des crédits immobiliers continue à faire preuve de dynamisme, en dépit de la remontée des taux comme de la crise américaine.

Dans la dernière édition de l’Observatoire de la production des crédits immobiliers (OPCI), Michel Mouillart, Professeur d’économie à l’Université de Paris X – Nanterre, constate ainsi la « vitalité inattendue » dont le marché a fait preuve au troisième trimestre 2007, avec un hausse de 4.8% par rapport aux trois mois précédents, contre une progression de 1% seulement l’année dernière à pareille époque. Le résultat médiocre, voire le repli de la production que laissait entrevoir le tassement observé au premier semestre (+0.1% contre un gain de 25.9% au cours des six premiers mois de 2006) n’a donc pas eu lieu. « Ni les annonces insistantes d’une perte d’entrain de la demande que la remontée des taux d’intérêt aurait dû causer, ni les conséquences si souvent décrites que la crise immobilière américaine ne devrait pas manquer d’avoir, … n’ont (encore ?) eu raison du dynamisme du marché », résume Michel Mouillart. Que faut-il maintenant attendre pour les prochains mois ? « Une pause », répond Michel Mouillart. Attention cependant à ne pas crier trop vite au recul, cette pause de l’activité, « habituelle », étant liée à l’arrivée de l’hiver. Il faudra donc attendre encore quelques mois, « l’été prochain » selon Michel Mouillart, « pour savoir si en dépit de conditions de crédit toujours attractives, d’un chômage en baisse … la demande recule ». Le marché est arrivé à maturité, et « tout l’enjeu est maintenant de savoir si l’offre de crédit reste toujours suffisamment active pour préserver le dynamisme du marché ». Cela sera très probablement le cas, et pour 2007, la production est attendue à 167.5 Milliards d’euros contre 160 Milliards en 2006. « Si la BCE revient sur sa stratégie de remontée des taux « à tout prix », les marchés de l’immobilier devraient donc pouvoir rebondir en 2008, sans difficulté », conclut l’Observatoire. « Sinon, il leur faudra attendre ».

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