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Crédit

Les taux variables continuent à faire parler d'eux

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Il y a un mois et demi environ, l’Association française des usagers des banques (Afub) alertait l’opinion publique et le gouvernement sur les risques des emprunts immobiliers à taux variables.

Pas moins de 35 000 à 50 000 ménages risquaient de se retrouver dans une situation délicate du fait de la révision des mensualités de remboursement de leur crédit. Inquiétée, peut-être, par la perspective d’un dérapage vers une crise du « subprime » à la française, l’Assemblée nationale s’est penchée sur la question; sa commission des finances a organisé la semaine dernière une mission d’information sur « les emprunts immobiliers à taux variables ». A la veille du week-end, la Fédération bancaire française (FBF) a pris connaissance de cette mission, qu’elle s’est déclarée prête à rencontrer, « pour apporter toutes les précisions nécessaires à un examen pertinent de la situation ». La Fédération a tenu à préciser que « ces dernières années, la très grande majorité des crédits immobiliers contractés par les Français sont à taux fixes », et que « les banques suivent des règles très strictes dans l’examen de la solvabilité des candidats à l’emprunt ». Hors de question, donc de faire un rapprochement entre la situation française et la crise du « subprime » américain. « Tout rapprochement est erroné », assure l’FBF. Aux clients qui ont préféré choisir un crédit à taux variable, « parce qu'il était moins cher que le taux fixe et plus souple », la Fédération rappelle qu’il « peut choisir de moduler ses échéances, de les reporter voire de les suspendre, de passer à taux fixe... ». Et d’ajouter que « la grande majorité des prêts à taux variables sont « capés » c’est-à-dire avec un plafond de taux à la hausse qui offre une garantie aux clients ». L’ensemble de ces caractéristiques « relèvent du contrat passé entre le client et son établissement financier » et sont « évidemment prévues au contrat et doivent être portées à la connaissance du client », conclut la FBF. Une précision non négligeable quand on sait que l’Afub a dénoncé le manque de clarté du discours des établissements prêteurs aux emprunteurs.

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