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PTZ+ : Des disparités non résolues ?

Le PTZ+, pas mieux que l'ancien PTZ ?

Le PTZ+, pas mieux que l'ancien PTZ ? - dr

A peine sorti des cartons, le PTZ+ est déjà controversé. Si le nouveau produit est censé être une mesure-phare du « Tous propriétaires » voulu par Nicolas Sarkozy, le courtier en crédit immobilier Empruntis en relève certaines failles.

Dès le premier janvier 2011, le prêt à taux zéro renforcé (PTZ+) remplacera les anciens dispositifs d’aide à l’accession immobilière. Mais l’ancien PTZ et le Pass-foncier étaient-ils si inopérants que cela ? Pas sûr, à en croire Empruntis. En effectuant plusieurs simulations, le comparateur de crédit émet quelques doutes sur l'efficacité opérationnelle du nouveau produit financier, qui laisserait pérenniser des situations inégalitaires. Ainsi, un couple avec deux enfants achetant dans le neuf à basse consommation, en zone B2, disposant de 3 500 euros nets par mois, perdrait avec le PTZ+ 11 391 euros par rapport à l'usage du PTZ classique. Plus fort, un couple sans enfant qui achète dans le neuf à basse consommation en zone B1, avec 6 000 euros de revenus perdrait 14 829 euros avec le nouveau dispositif.

Une partie de la cagnotte « captée »

Un facteur de risque supplémentaire pourrait également obscurcir le tableau : « il y aura forcément une partie de la cagnotte supplémentaire qui sera captée par les vendeurs notamment dans les zones tendues », conclut Empruntis, qui souhaite par cette mise en situation tempérer l'effet d'annonce en démontrant qu'il n'existe pas dans le prêt immobilier de « baguette magique ».

Pas que des perdants...

Demeurent néanmoins des situations dans lesquelles les ménages sont « gagnants » : c’est le cas pour un couple avec deux enfants qui achèterait dans l’ancien en zone A, avec 5 000 euros de revenus mensuels. Le gain est évalué dans ce cas par Empruntis à 11 309 euros grâce au PTZ+. De même, une personne célibataire sans enfant à charge, qui achèterait dans l’ancien en zone A avec 3 000 euros nets, obtiendrait une légère plus-value de 573 euros.

Léo Monégier