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A Paris, les transactions ont chuté de près de 18% sur un an

La hausse des prix ralentie à Paris.

La hausse des prix ralentie à Paris. - Lionel Bonaventure - AFP

Au troisième trimestre, le nombre de transactions dans la capitale a chuté de 17,9%, selon les chiffres de Century 21. Si les prix continuent de progresser, cette hausse ralentit tout de même.

C'est à Paris et en Ile-de-France que la crise sanitaire a eu le plus d'effets sur l'immobilier. Au 3e trimestre, le nombre de ventes à Paris intra-muros a reculé de près de 17,9% sur un an, selon les chiffres de Century 21. "Les prix ne sont plus adaptés, nous avons sans doute atteint un plafond de verre", affirme le réseau. Certes, les prix progressent encore de 4,6% sur un an mais cette hausse ralentit. Laurent Vimont, président de Century 21, parlait lundi sur BFM Business d'un coup d'arrêt concernant la progression des tarifs. Les prix stagneraient autour des 10.500 euros du mètre carré en moyenne.

En parallèle de ce recul de l'activité à Paris, c'est le reste de la région Ile-de-France qui en profite. Et en particulier le marché des maisons. Cette envie de plus d'espace post-confinement s'est donc concrétisée, en tout cas en Ile-de-France. Les ventes de maisons dans la région ont bondi de 13,5% au 3eme trimestre sur un an, soit une progression deux fois plus forte que les ventes d'appartements. Résultat, le prix des maisons s'est envolé de plus de 10%. Les deux départements qui ont le plus profité de cet engouement sont la Seine-et-Marne et le Val d'Oise.

Et au niveau national, cette envie d'espace est-elle la même? Clairement. On voit que le marché des maisons est nettement plus dynamique que celui des appartements. Au 3eme trimestre, à l'échelle nationale, le nombre de ventes de maisons s'est envolé de près de 19,6%. À titre de comparaison, les ventes d'appartements ne progressent "que" de 3,7%. Nous avons donc un marché de la maison plus de 5 fois plus dynamique que celui des appartements.

Côté prix, ils augmentent toujours mais très modérément. 1,5% pour les maisons et 2,6% pour les appartements. On est bel et bien sur un début d'atterrissage des prix.

Enfin autre élément intéressant, le retour des investisseurs. Ceux qui achètent un bien pour le louer avaient déserté le marché en sortie de confinement. Ils sont de retour. Les ventes aux investisseurs représentent de nouveau près de 30% des transactions (29,4%), retrouvant ainsi quasiment le même niveau qu’avant le confinement.

Marie Coeurderoy