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La Fnaim estime qu'il y aura 150.000 ventes immobilières en moins en 2020

La Fnaim table sur 150.000 transactions de moins

La Fnaim table sur 150.000 transactions de moins - AFP

Jean-Marc Torrollion était l’invité de BFM Business. Le président de la Fnaim estime qu’il sera impossible de rattraper toutes les transactions qui n’ont pas été réalisées en mars, avril et début mai.

Le marché de l'immobilier est touché de plein fouet par la crise du coronavirus et les conséquences du confinement. “On aura malgré tout, cette année, une perte en volume de près de 20 à 25% du nombre de transactions”, prévient ce mardi sur BFM Business Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération Nationale de l'Immobilier (Fnaim). Ce dernier estime ainsi qu’en 2020, il y aura 150.000 transactions en moins. “On ne rattrapera pas toutes les transactions qui n’ont pas été faites aux mois de mars, avril et début mai qui sont des mois extrêmement importants dans l’immobilier”.

Certes l’année 2019 avait été une année record, où le nombre de transactions avait, pour la première fois, dépassé le million, avec 1.068.000 ventes selon les notaires et l'Insee. Il est donc certain, selon Jean-Marc Torrollion, que cette année nous serons sous le million de transactions en France. Mais ce qui inquiète le président de la Fnaim, ce sont les modalités de cette reprise. Si Jean-Marc Torrollion reconnaît que “la reprise d’activité a été une très bonne surprise” avec le déconfinement, il constate également que, “comme elle a été une très bonne surprise, j’ai peur qu’on ait eu tendance à la surdimensionner”. Dit autrement, après une phase de rattrapage, le soufflet risque de retomber rapidement.

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"Cela nous inquiète fortement"

Le président de la Fnaim s’explique : “Nous constatons que nous avons beaucoup moins de vendeurs. On a tendance à garder son immobilier, il y a une forme d’attentisme de ce point de vue là. Concernant nos acquéreurs, ils sont moins solvables et moins solvabilisés. Ca, ça nous inquiète fortement”.

D'autant que, outre l'augmentation du chômage, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a conservé ses recommandations, à savoir ne pas dépasser 33% d’endettement pour les crédits immobiliers et limiter la durée des prêts à 25 ans. “Cela va poser un problème au fond. Cela va poser un problème pour les primo-accédants, cela va poser un problème pour la rénovation énergétique”, s'inquiète Jean-Marc Torrollion.

Diane Lacaze