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Pour SeLoger, le marché immobilier se grippe à cause d'une "pénurie de l'offre"

Les ventes ont résisté l'an dernier

Les ventes ont résisté l'an dernier - Lionel Bonaventure - AFP

Séverine Amate, porte-parole du groupe SeLoger, était l'invitée de BFM Business. Elle constate que si l'année 2020 a été bonne, les vendeurs restent frileux à cause de la crise et qu'il y a trop peu de biens mis en vente.

L'immobilier a bien résisté au tourbillon de l'année 2020. Séverine Amate, porte-parole du groupe SeLoger et invitée de BFM Business ce mardi, précise que "près 950.000 transactions ont été réalisées". Un chiffre satisfaisant sachant que le record, qui date de 2019, était d'un peu plus d'un million de transactions.

La porte-parole de SeLoger note une augmentation de la recherche de "+30% à +70% depuis le mois d'avril. C'est historique". Mais surtout, Séverine Amate constate une réelle intention d'acheter. Elle note, en effet, une hausse de 20% de lead. "Le lead c'est des contacts qualifiés. C'est une demande de mise en relation d'un particulier avec un professionnel. Ça n'a jamais été aussi important. Ce n'est pas que du lèche-vitrine. On n'est pas dans le porn real estate ou alors le bovarysme, c'est intention de regarder des biens toute la journée sans passer à l'acte. On est dans une concrétisation affirmée".

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Mais tout n'est pas rose. Séverine Amate explique que "ce frémissement de la demande est confronté souvent à une pénurie de l'offre. Les vendeurs sont frileux. Fin janvier, on constate une baisse de plus de 10% du nombre d'annonces (pour les biens) mis à la vente sur l'ensemble des sites des portails immobiliers. Et une baisse plus nette concernant les sites de particuliers. On a des vendeurs qui sont assez frileux".

L’impact du Covid sur l'économie française suscite l'inquiétude chez les propriétaires-vendeurs, non seulement quant à leur propre trésorerie mais aussi quant à la capacité d’achat des acquéreurs potentiels. Selon une étude SeLoger, 71% des candidats à la vente d'un logement redoutent une dégradation du niveau de vie en France.

Une autre raison invoquée par les propriétaires pour justifier le report de la mise en vente de leurs biens immobiliers n'est autre que la peur que 26 % d'entre eux ont de vendre en-dessous du prix du marché.

D. L.