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Un an après le début de la crise, le marché immobilier marque le pas

Le volume de ventes a bien résisté

Le volume de ventes a bien résisté - Gerard Julien - AFP

Contre toutes attentes, le volume de vente a bien résisté dans un contexte très particulier. Les prix, eux, ont connu une année à deux vitesses.

Après un an de crise de sanitaire et économique, l'heure est au bilan. Dans sa dernière étude publiée ce lundi, MeilleursAgents se réjouit : si le marché immobilier a été durement éprouvé, il a malgré tout très bien résisté. "Notamment en termes de volumes de transactions, puisque l’année 2020 se conclut à plus d’un million de ventes. De quoi faire de cette année pourtant chaotique un des meilleurs crus de l’immobilier".

Des ventes qui résistent

Lors du 1er confinement, le marché a été mis totalement à l'arrêt. Les agences immobilières ne pouvaient plus exercer. Les notaires ou les banques travaillaient dans des conditions très compliquées. Sans surprise, le nombre de promesses de vente a chuté de 75%, selon les données de MeilleursAgents. "Le marché est reparti de plus belle connaissant, dès la seconde quinzaine de mai, un phénomène de rattrapage particulièrement brusque et rapide avec +370% de promesses de vente signées", estime la société.

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Au point, à la mi-juillet, d’enregistrer +15% de transactions supplémentaires par rapport aux projections annuelles de MeilleursAgents. Lors du deuxième confinement, les professionnels de l'immobilier (agents, banques, courtiers, notaires, …) s'étaient adaptés, permettant de maintenant l'activité. Thomas Lefebvre, directeur scientifique de MeilleursAgents, note qu'au cours des derniers mois, "seulement 10% de transactions immobilières attendues n’ont pu être réalisées".

Des prix qui commencent à se stabiliser

Côté prix, MeilleursAgents constate une année à deux vitesses. Depuis le début de la crise, ils ont progressé de 2% au niveau national. Entre le 1er mars et le 1er septembre, les prix ont progressé de 0,7% à Paris, de 1,9% dans les dix plus grandes villes, de 1,5% dans les cinquante plus grandes villes et de 0,7% en zone rurale.

Mais depuis septembre, les prix connaissent un vrai ralentissement. Entre le 1er septembre 2020 et le 1er mars 2021, Paris a vu ses prix reculer de 2,5%. Les dix plus grandes métropoles ont vu leurs prix se stabiliser (-0,1%). Quant au marché des cinquante plus grandes villes de France, si les prix sont encore dans le vert depuis la rentrée, leur rythme de croissance a nettement diminué (0,3% depuis septembre, soit 1,2 points de moins qu’au cours des six mois précédents). Les zones rurales, elles, sont épargnées.

Une demande qui ralentit

"Plus ou moins marqué selon les communes, cet essoufflement des prix constaté au cours des six derniers mois s’explique par l’érosion progressive de la demande depuis un an", analyse MeilleursAgents. Après une forte tension immobilière avant le premier confinement, les choses se sont calmées depuis. Aujourd'hui, il y a un rééquilibrage du rapport de force entre acheteurs et vendeurs. "Concrètement, dans la plupart des grandes métropoles, Paris en tête, la tension immobilière atteint à l’heure actuelle un ratio proche d’un acheteur pour un vendeur", conclut MeilleursAgents.

Diane Lacaze