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Activité immobilière : bilan du premier semestre 2017

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L'immobilier se porte globalement bien. Dans le secteur résidentiel, la demande est là mais l'offre reste limitée, ce qui fait grimper les prix.

Du point de vue macro-économique, les anticipations sont plutôt bonnes concernant notre pays. En effet, Rexecode prévoit une croissance annuelle de 1,3% cette année avec un taux de chômage en recul à 9,37%. De son côté, l’Insee prévoit une inflation limitée à 0,8% en 2017.

Dans ce contexte, l’immobilier d’entreprise se porte globalement bien. Les investissements ont atteint 3,1 milliards d’euros au cours du premier trimestre de l’année, en relative stabilité par rapport au premier trimestre 2016. Du coté du marché locatif, 664.000 m² ont été pris à bail au cours des 3 premiers mois de l’année, en progression de 27% par rapport au premier trimestre 2016.

En ce qui concerne l’immobilier résidentiel, le niveau historiquement bas des taux d’intérêt anime toujours le marché. La faible remontée des taux entamée depuis le début de l’année a déclenché de nombreuses décisions d’achat. C’est surtout vrai dans le marché de l’ancien. Le nombre de transactions bat ses propres records et dépasse désormais le niveau atteint en 2006, avec plus de 881 000 ventes enregistrées sur les 12 derniers mois à fin mars.

Le marché du neuf n’est pas en reste puisque selon la FPI, les autorisations de logements ont bondi de 21% au premier trimestre 2017 par rapport au premier trimestre 2016, et les mises en chantier ont progressé de 15% sur la même période.

Une demande non satisfaite

On sait que le marché immobilier résidentiel est un marché guidé par l’offre, à l’instar de celui du pétrole. La demande est là, structurelle, forte et non satisfaite. L’offre par contre reste limitée. Cette inadéquation explique le niveau élevé des prix. Deux axes ont été mis en avant lors du discours de politique générale du premier ministre du 4 juillet 2017 avec un projet de loi visant à simplifier les procédures pour la construction de nouveaux logements est en préparation. Très schématiquement, celui-ci devrait prévoir plus de sanctions contre les recours abusifs d’une part, et des transferts de compétence afin que les décisions de construire soient prises à un niveau plus centralisé et non plus au seul niveau de la commune, d’autre part.

Gageons que la réglementation permettra effectivement de libérer l’offre et alimenter une croissance vertueuse comme l’avait indiqué la présidente de la FPI dans son dernier communiqué de presse. En effet les facteurs qui avaient soutenu le marché immobilier résidentiel en 2016 (le dispositif Pinel, le prêt à taux zéro, la perception de l’immobilier comme valeur refuge, ainsi que des taux d’intérêt bas) sont toujours là en 2017.

Cet article contient des éléments d’information et des données chiffrées que l’Union Financière de France Banque considère comme fondés ou exacts au jour de leur établissement. Toutefois, leur exactitude et leur exhaustivité ne sont pas garanties.

Pierre Nechelis