Bail commercial : Le formalisme de la cession de droit au bail est impératif
Il résulte des clauses du contrat de bail commercial que le bailleur devait, d'une part, autoriser la cession, d'autre part, concourir à la cession, enfin, recevoir un exemplaire du bail ou une copie certifiée, enregistré, dans le mois de la signature de la cession. Le bailleur n'a pas été appelé à concourir à l'acte.
De plus, il a soumis son autorisation à la réalisation de plusieurs conditions qui étaient cumulatives et préalables à la cession, dont l'engagement du cédant et du cessionnaire de procéder au raccordement des installations d'eau par un branchement direct, afin de régler les problèmes de répartition des charges d'eau.
Or, cette condition n'a pas été réalisée.
Par conséquent, même si le bailleur a encaissé les loyers versés par le cessionnaire, son acceptation tacite de la cession ne peut être sérieusement invoquée.
Faute d'autorisation et de concours à l'acte, la cession du droit au bail est inopposable au bailleur et entraîne la résiliation du bail.
Cour d'appel de Versailles, Chambre 12 , 19 Février 2013 n° 11/08017