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L'immobilier est de plus en plus sur Internet

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17 millions d'internautes immobiliers. C’est ce que montrent les chiffres communiqués par l’institut Médiamétrie à l’occasion du Forum annuel de la FF2i – Fédération française de l’Internet immobilier.

L’immobilier est de plus en plus sur Internet, c’est ce que montrent les chiffres communiqués par l’institut Médiamétrie à l’occasion du Forum annuel de la FF2i – Fédération française de l’Internet immobilier. Chaque mois, près de 17 millions de Français, soit 33% de la population de plus de 15 ans se rendent sur un site ou une application dédiés à l’immobilier. Ces chiffres sont considérables et on notera, ce qui étonne certains, que les Français sont parmi les grands consommateurs mondiaux d’Internet immobilier avec un taux de couverture de 20 % contre 13% pour les Américains. Cette tendance de fond existe depuis plusieurs années, mais ce qui est nouveau est la prise de conscience des professionnels. Ils étaient 184 au Forum de la FF2i et 3.500 sont attendus au RENT- Real Estate & New Technologies qui se teindra à La Villette en novembre. Les grands réseaux font du digital leur priorité stratégique et leur axe de communication. Les plus grands promoteurs ouvrent des incubateurs pour les start-up et y prennent des participations. Les colloques et conférences se multiplient… La réalité des professions immobilières est bien loin de l’image traditionnelle et poussiéreuse qui perdure parfois.

Quel impact sur le secteur ?

La digitalisation des professions immobilières qui est en route va-t-elle conduire à une recomposition du secteur ? Aujourd’hui, la mode est à la très redoutée uberisation, c’est-à-dire à une destruction du secteur par des individus travaillant à très bas prix, sans structure et en marge de la réglementation. C’est l’inverse qui peut restructurer l’industrie immobilière. Apporter un service à haute valeur ajoutée et performant sur Internet, le faire savoir, maîtriser les innovations technologiques, tout cela demande des investissements lourds et des équipes qualifiées. Les réseaux d’agences, les grands administrateurs de biens, les promoteurs nationaux ont entamé leur mue digital avec comme objectif de gagner des parts de marché. S’ils y réussissent, cela sera au détriment des plus petites structures qui ne pourront pas suivre le mouvement. Vera-t-on à terme un secteur, aujourd’hui atomisé, dominé par quelques très grands acteurs ?

Hervé Parent