L’architecture au service de la fierté urbaine
D’où le renouveau et la multiplication actuelle des enseignes de proximité de centre-ville (Monoprix en tête), le succès des réseaux sociaux de quartier (Peuplade, Voisinéo…) ou encore le lancement de produits spécifiquement imaginés à partir de valeurs attribuées aux villes ou à certains de leurs quartiers comme cette récente gammes de parfums Guerlain inspirée par trois mégapoles (New York, Moscou, Tokyo).
Face à la mondialisation et au « tous connectés » suggéré (imposé ?) par les nouvelles technologies, la ville s’imposerait donc comme un « refuge », un point de repère spatial et émotionnel, nourri de rencontres, d’expériences et de souvenirs personnels. La vie en ville comme contrepoint à la virtualité des contacts proposés par les nouvelles technologies.
Et l’immobilier dans tout ça ? On ne peut que regretter que les architectures actuellement proposées par les promoteurs soient trop souvent banales et interchangeables. Reflet d’une mode ou d’un style qui permet à tout observateur un peu attentionné d’en identifier spontanément l’année de construction sans se tromper, cette architecture ne gagnerait-elle pas à prendre plus souvent en compte l’histoire de la ville et la vie des habitants des quartiers dans lesquels elle prend place ?
Après tout, l’architecture n’est-elle pas la première motivation de la fierté d’appartenance urbaine ?