L’immobilier est au vert

Le 08/02/2010 à 10:04

Il y a, près de la porte d’Asnières, un immeuble singulier dont la façade est constituée de pots de bambous qui ondulent au vent. Son architecte s’appelle Edouard François et sa réputation tient à sa volonté de nous proposer, pour chacune de ses œuvres, une réflexion sur l’architecture et son environnement.

Pour cet « immeuble végétal » comme pour chacune de ses réalisations, sa démarche n’est pas seulement poétique, elle est aussi concrète et sociale puisqu’il s’agit là d’une architecture compatible avec les contraintes dictées par la construction de logements sociaux.

Elle n’est pas non plus « militante » et vient ainsi nous rappeler que l’attitude écologique ne se situe pas toujours dans le recours à des matériaux naturels ou dans la manière d’habiter (récupération des eaux, tuiles photovoltaïques…) mais aussi dans l’apparence même de la construction. Ici, la verticalité végétale de l’immeuble vient comme en prolongement de l’horizontalité du parc qui l’entoure. Elle est paysage.

Les utopistes rêvaient de mettre la ville à la campagne et la campagne à la ville, certains architectes ont relevé le défi avec succès. S’ils ne sont pas encore très nombreux, au moins ont-ils eu pour effet de nous faire prendre conscience que le futur de l’immobilier sera forcément vert.

Patrick Chappey