Se souvenir des années 50
Nés dans un moment de transition entre la ville historique et l’urbanisme moderne, encouragés par le naissant OPHLM de la Ville de Paris et la création de mesures d’aide à la pierre, les immeubles 50 inventent de nouvelles formes urbaines afin de répondre à l’urgence du mal logement et de l’insalubrité.
Reflet des attentes d’une société conservatrice mais en quête de progrès, l’ingénierie de la construction se métamorphose avec l’usage de la préfabrication et le programme classique de l’immeuble se transforme au regard des aspirations engendrées par le boom de l’automobile, l’avènement des arts ménagers ou la montée de l’hédonisme qui exige toujours plus de lumière et d’espace. Nouvelles formes, jeux sur l’alignement et la hauteur, multiplication des cours et des jardins… l’architecture de ces années-là n’était pas seulement une proposition d’habitat, elle était une invitation à vivre autrement.
Une ambition finalement pas si éloignée de l’architecture écologiquement correcte qui nous est aujourd’hui proposée. Les temps changent, mais l’architecture conserve son ambition de nous suggérer de nouvelles manières de vivre.