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Ville ou campagne, plus besoin de choisir

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A Toronto, une loi locale oblige les promoteurs immobiliers à végétaliser 10% minimum de la surface des toits des constructions neuves. Pour montrer l’exemple, la municipalité a commencé à verdir le haut de ses propres immeubles, suivie par de nombreuses entreprises privées fières de proposer à leurs salariés un toit terrasse ou un jardin privé.

Résultat ? La capitale économique canadienne compte aujourd’hui plus de deux cents jardins partagés où trentenaires bobos, seniors esseulés, voire adolescents à problèmes viennent cultiver légumes et végétaux après leur travail ou l’école. Certains sont même gérés par des associations qui donnent des leçons de jardinage et de cuisine aux enfants après les cours.

Plaisir de manger sain, de cultiver sa propre production, de se réaliser en faisant quelque chose d’utile par soi-même ou encore de faire des rencontres, les « urban gardeners » ne manquent pas de raisons de se réjouir... A leur manière, ils réinventent la vie en ville en accompagnant une mutation écologique qui encourage et valorise le présence de nature comme autant d’espaces de respiration et de modes de réenchantement du quotidien. Ils captent aussi une mutation économique qui incite à imaginer de nouvelles solutions capables à la fois de préserver l’environnement et de limiter les dépenses énergétiques.

Le vieux rêve qui voulait mettre la campagne à la ville est en train de voir le jour. A Paris, nous avons déjà les 3,5 hectares du jardin Atlantique sur la dalle recouvrant la gare Montparnasse, on compte cinq hectares « d’éco-toits » et le marché des terrasses fleuries explose… Un bon début mais rien par rapport à ce qui nous attend...

Patrick Chappey