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Baisse des investissements en immobilier d'entreprise

Le volume d'investissement a été divisé par deux

Le volume d'investissement a été divisé par deux - dr

Les investissements en immobilier d’entreprise ont représenté 1,8 milliard d’euros au premier trimestre 2010 en France, fait savoir une étude de BNP Paribas Real Estate.

Il s’agit d’un niveau d’activité deux fois plus important qu’au cours du point bas du premier trimestre 2009, mais deux fois plus faible qu’au quatrième trimestre de l’année passée. L’étude note que la plupart des acheteurs se focalisent sur les produits de qualité, loués dans de bonnes conditions et localisés dans les meilleures zonés géographiques. « Il faut aussi remarquer que les acteurs les plus présents à l’achat aujourd’hui sur le marché sont les fonds allemands et les institutionnels français. Or ce sont des acteurs traditionnellement plus enclins à rechercher des actifs sécurisés dans des secteurs d’affaires établis » précise BNP Paribas.

Rareté de l'offre

En raison de la forte demande de produits sécurisés, le marché est contraint par la rareté relative de l’offre correspondante, limitant de fait la hausse des volumes d’investissement. Le phénomène de rareté relative pourrait aussi être amplifié par l’attentisme de certains acteurs. « Des vendeurs peuvent en effet être tentés de retarder la mise sur le marché de leurs produits de seconde main s’ils anticipent une hausse prochaine des valeurs vénales » notre BNP Paribas. Les produits neufs sécurisés, loués ou pré-loués sont également moins nombreux qu’auparavant en raison des contraintes de financement, du frein mis par les promoteurs au développement de nouveaux projets et des difficultés plus grandes à trouver des locataires.

Les taux de rendement « prime » continuent de diminuer. La compression est généralisée puisqu’elle s’observe en Ile-de-France comme en régions et qu’elle concerne autant les bureaux, les commerces et les entrepôts. A noter par ailleurs que les négociations aboutissent plus difficilement pour les actifs moins sécurisés. « Sur le créneau des actifs moins sécurisés, les acquéreurs potentiels sont toujours très exigeants en termes de rendements attendus. Et aujourd’hui encore, leurs exigences bloquent sur celles des vendeurs » a indiqué BNP Paribas.

Marc Fleury