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Ces millions de mètres carrés de bureaux parisiens qui se videraient avec 2 jours de télétravail par semaine

L'impact du télétravail sur l'immobilier de bureau

L'impact du télétravail sur l'immobilier de bureau - Pixabay

Une étude de l'IEIF montre que sur une base de 41 % des entreprises qui passeraient à 2 jours de télétravail par semaine, le gain de surface de bureaux envisageable serait de 27% en région parisienne. Sur le parc de bureaux franciliens, cela représenterait l'équivalent de 3,3 millions de mètres carrés en moins.

Le télétravail pourrait faire économiser énormément aux entreprises franciliennes. Dans une étude, l'IEIF, l'institut de l'épargne immobilière et foncière, a analysé l'impact potentiel du télétravail sur le parc immobilier et la demande de bureaux en Ile-de-France à moyen terme. Elle rappelle que "si le télétravail permet d’envisager une réduction potentielle du nombre de postes de travail, celle-ci ne se répercute pas de manière symétrique sur les surfaces occupées par les entreprises : il devient en effet essentiel de développer d’autres types d’espaces de convivialité, de réunions, de créativité, etc. afin de développer les interactions indispensables à la vie des entreprises".

Pour son étude, l'IEIF a considéré 4 critères. Tout d'abord, la part des entreprises qui choisiraient de mettre en œuvre une politique de télétravail et décideraient de manière corrélative de réduire leur empreinte immobilière. Puis, le nombre de jours de télétravail retenu en moyenne au sein de ces entreprises. Ensuite, la part des emplois de bureaux permettant la mise en place du télétravail au sein de ces entreprises. Et enfin, le gain de surface envisageable, compte tenu de l’impact de la réduction des postes de travail liée à la mise en place du télétravail, mais également de la nécessité de repenser l’aménagement des espaces de travail, notamment en développant les espaces collectifs.

3,3 millions de m² en région parisienne

Elle constate ainsi, en se basant sur un scénario qui intègre un impact réel, mais non maximaliste, de la crise sanitaire, que sur une base de 41% des entreprises qui passeraient à 2 jours de télétravail par semaine, le gain de surface envisageable pour ces entreprises serait de 27%. Sur le parc de bureaux francilien, cela représenterait 3,3 millions de m² (soit 6,5% du parc actuel, ce qui doublerait le taux de vacance actuel) et un impact déflationniste sur la demande placée de 14% par an.

Pour calculer cet impact, "l’IEIF est parti de la dernière estimation du parc de bureaux francilien réalisée par l’ORIE (L'Observatoire régional de l'immobilier d'entreprise), soit 54,5 millions de m² au total et 50,9 millions de m² occupés (en retenant un taux de vacance de 6,6 % fin 2020) et a pris en compte les emplois de bureaux (privés et publics) recensés en Ile-de-France fin 2020, soit 2,5 millions d’emplois. Cela représente un ratio moyen de 20,4 m² occupés par emploi de bureau, et ce compris les quotes-parts d’espaces communs".

Diane Lacaze