Foncière des Régions stoppe la restructuration de la tour CB21, sans locataire

La Foncière des Régions a décidé qu’elle ne lancerait pas les travaux de restructuration de sa tour CB21 (ex-Tour Gan), dans le quartier de la Défense, tant qu’elle n’aurait pas trouvé de locataire. Une décision qualifiée de « sécurisante » pour l'ensemble des partenaires de l’opération – qu’ils soient investisseurs, banquiers, entreprises de construction ou le futur locataire lui-même.

« Nos équipes ont aujourd’hui des discussions avancées avec plusieurs locataires potentiels dont les exigences diffèrent, tant en termes de surfaces, que de dates de livraison », explique la société dans un communiqué. Les discussions pourraient se finaliser au cours du premier semestre 2009.

Le financement le plus important depuis le début de la crise Dans ce contexte, Foncière des Régions a décidé de renouveler le financement en place de 340 millions d’euros à hauteur de 240 millions, le solde étant financé par un apport de fonds propres de 100 millions d’euros. « Les conditions de ce refinancement d’une durée de douze mois se situent à un spread de crédit supérieur d’environ 100 points de base aux conditions initiales, reflétant le coût de refinancement plus élevé des banques », précise la société. Le coût marginal supplémentaire de ce refinancement augmente le prix de revient final de l’opération « de moins de 1% », ajoute-t-elle.

Dans un entretien accordé à La Tribune, Christophe Kullmann, président du directoire de la Foncière des Régions, évoque un « accord emblématique », qui constitue « la plus importante opération de financement dans le secteur immobilier depuis le début de la crise financière ».

Interrogé sur les perspectives du marché de l’immobilier locatif de bureaux, M. Kullmann évoque un secteur « solide ». S’il reconnaît que « les loyers baisseront peut-être un peu, [que] les projets en blanc sont plus compliqués à mettre en œuvre , et [que] le refinancement constituera un problème important […] en 2009 et en 2010 », le dirigeant considère que « la situation n’est pas catastrophique ».

E.S.