BFM Immo
Bureau Et Commerce

Il n'y a pratiquement plus de bureaux vacants en Ile-de-France

A La Défense, les loyers des bureaux augmentent

A La Défense, les loyers des bureaux augmentent - AFP

Les bureaux vides se font de plus en plus rares dans la région parisienne. Le marché commence même à coincer faute d'offre et les loyers progressent.

Oubliez les tours vides de La Défense en 2013-2014 lorsque le marché était dans le creux de la vague. Les entreprises ont aujourd'hui de plus en plus de mal à trouver des locaux en région parisienne. L'offre de bureaux disponibles ne cesse de reculer pour atteindre au 30 septembre 2,958 millions de m2, soit une nouvelle baisse de 15% sur un an. Le taux de vacance tombe ainsi à 5,5%, un niveau très inférieur au seuil de fluidité du marché, selon une étude réalisée par le groupement d'intérêt économique Immostat. Cette enquête trimestrielle réunit les sociétés de conseil en immobilier d'entreprises JLL, BNP Paribas Real Estate, CBRE et Cushman & Wakefield.

JLL relève ainsi une "vraie tension" sur l'offre dans le marché parisien qui se traduit, pour les surfaces inférieures à 1.000 m2, à un recours croissant à des offres alternatives pour les PME comme le co-working. En revanche, le segment des surfaces supérieures à 5.000 m2 est plus fluide, avec 59 transactions enregistrées en neuf mois pour ce type de locaux, ce qui représente une hausse de 3% sur un an.

Les loyers augmentent à Paris et La Défense

En manque d'offres, les quartiers d'affaires traditionnels comme le centre de Paris (QCA) et La Défense, voient leurs loyers augmenter significativement, tandis que la demande se déporte sur les périphéries pour trouver satisfaction. L'ouest parisien et la première couronne sud "fonctionnent très bien grâce à un jeu de vases communicants", commente encore Virginie Houzé, directrice Etudes & Recherche au cabinet Jones Lang LaSalle (JLL). Cette dernière rappelle que Paris accaparait encore 50% de l'activité il y a encore 2-3 ans, contre 40% aujourd'hui.

Ce manque d'offre freine le marché. "Après un départ très dynamique, le 3e trimestre est un peu en retrait. Il y a plusieurs raisons à cela, l'été joue un rôle, mais le marché est surtout très limité en terme d'offres", a expliqué Virginie Houzé. L'immobilier de bureaux en Ile-de-France a ainsi marqué une pause au 3e trimestre, avec des investissements en recul de 20% par rapport au troisième trimestre 2017. La demande placée (ventes et locations de bureaux à l'occupant, exprimées en m2) fléchit également avec un recul de 17%, selon cette étude publiée vendredi.

Dynamisme des grosses transactions

Depuis le début de l'année, la tendance reste cependant très positive sur ces deux critères, en croissance respectivement de 6% et 33% depuis janvier par rapport à la même période de 2017.

Au 3e trimestre, la demande placée de bureaux a ralenti à 503.600 m2 seulement. Sur les neuf premiers mois, elle atteint 1.873.000 m2. Pour l'investissement - acquisitions réalisées par des investisseurs - le montant global s'élève à 3,4 milliards d'euros lors des trois derniers mois, et à 12,8 milliards d'euros depuis janvier.

"Le marché est liquide sur tous les segments, on s'attend à un 4e trimestre très actif, avec beaucoup de transactions", précise Virginie Houzé. Le secteur s'appuie notamment sur les transactions de plus de 100 millions d'euros puisque six autres sont venues s'ajouter pendant l'été, soit 35 depuis janvier, ce qui compense le recul de 7% des montants investis dans les opérations inférieures à 50 millions d'euros.

Paris continue de tirer son épingle du jeu, grâce à l'attrait qu'il exerce sur les investisseurs étrangers, notamment les Américains (17% des volumes), toujours séduits par le potentiel de valeur ajoutée de la capitale.

(Avec AFP)

BFM Immo