Immobilier de bureau en IdF : fausse reprise, chute attendue en 2009

En effet, la tendance est artificiellement relevée par des conditions particulières qui ne se maintiendront pas en 2009. Les analystes d’Atisreal sont donc des plus pessimistes : la dégradation du marché devrait s’accentuer l’an prochain.

Des transaction initiées en 2007 gonflent le volume de transactions

Avec 658 000 m² commercialisés au cours de ce 3ème trimestre, les transactions paraissent particulièrement dynamiques sur papier. Ces résultats doivent cependant être relativisés, précisent les auteurs de cette étude Thierry Laroue-Pont et Grégoire de la Ferté, dans la mesure où ils intègrent 3 transactions exceptionnelles initiées en 2007, représentant près de 160 000 m². Si l’on exclut ces trois transactions, le volume de commercialisation n’atteint que 493 000 m², soit un niveau identique à celui enregistré en 2005.

2008 bénéficie encore des créations d’emploi de 2007

Les nouvelles demandes exprimées reculent. Les mouvements de confort sont reportés, voire annulés, et les projets d’extension sont freinés par la conjoncture économique. Ainsi, malgré cette « reprise artificielle » des transactions au cours du 3ème trimestre, la tendance reste globalement à la baisse. Pourtant, 2008 bénéficie encore des créations d’emplois de 2007. C’est donc en 2009 que le marché souffrira le plus de la dégradation du marché de l’emploi. D’ici fin 2008, les livraisons en cours continueront de faire progresser l’offre à un an. Cette dernière avoisinera certainement 4 millions de m² en fin d’année, indique-t-on chez Atisreal. La tendance haussière de l’offre à un an devrait en outre se poursuivre, avec plus de 4,5 millions de m² et 1.1 Millions de m² de bureaux livrés.

Des loyers en baisse

En raison de l’augmentation de l’offre, les loyers sont en baisse dans l’ancien comme dans le neuf. Cette baisse devrait se poursuivre en 2009, plus marquée encore pour les bureaux de seconde main. L’augmentation de l’offre de surfaces neuves rend en effet le bureau de seconde main moins attractif. En revanche, « la qualité de l’offre de seconde main dans le secteur de La Défense maintiendra à des niveaux élevés les loyers de ces actifs », estiment les analystes d’Atisreal.

A.R.