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Immobilier de bureau: les entreprises à la recherche de l'hyper-centre

À Paris, les arrondissements préférés des entreprises sont le 8ème, le 9ème, le 1er et

À Paris, les arrondissements préférés des entreprises sont le 8ème, le 9ème, le 1er et - Boris Horvat - AFP

Les entreprises ne veulent plus des périphéries. Elles veulent s'implanter au cœur des villes.

En matière d'immobilier de bureau la quête de l'hyper-centre continue. Fini les périphéries des grandes villes, les entreprises veulent s'implanter au cœur des villes. En témoignent les données du site Bureauxlocaux.com. À Paris, par exemple, les arrondissements préférés des entreprises sont le 8ème, le 9ème, le 1er et le 2ème. Quatre arrondissements qui concentrent à eux seuls un tiers de la recherche de bureaux à Paris.

Alors pourquoi cette quête de l'hyper-centre par les entreprises ? C'est une nouvelle conception du lieu de travail qui est en train de s'imposer. On veut travailler là où l'on vit, avec de véritables vies de quartiers, l'accès aux commerces de proximités et aux transports en commun. La fondatrice de bureauxlocaux l'explique très bien. Il y a encore 10 ans, les chefs d'entreprises cherchaient de grands espaces avec un maximum de places de parkings. Aujourd'hui, ils viennent en vélo ou en trottinette et préfèrent renoncer à des mètres carrés pour gagner en temps de transport et en proximité pour leurs salariés.

Argument de recrutement

C'est devenu un argument pour recruter les talents. Les entreprises recherchent ainsi les quartiers résidentiels.

Cela se vérifie aussi en petite couronne parisienne. La Défense n'est que le 2ème secteur recherché par les entreprises, derrière Boulogne Billancourt. Baisse de l'attractivité de la Défense alors, qu'à l'inverse, des villes plutôt résidentielles montent en puissance. C'est le cas de Montrouge, par exemple, qui fait son entrée dans le top 10 des villes préférées de la petite couronne parisienne.

Et ce phénomène ne touche pas que Paris. Quête de l'hyper-centre également à Lyon ou à Marseille. Là aussi, seulement une poignée d'arrondissements concentrent la recherche immobilière. La Castellane et le Prado représentent plus de 20% des recherches. Le quartier Euroméditerranée, le quartier des affaires marseillais, reste 3ème mais son attractivité diminue au profit justement de quartiers traditionnellement plus résidentiels.

Marie Coeurderoy