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Bureau Et Commerce

L'immobilier de bureau a souffert en 2009

L'Ile-de-France a drainé 87 % des capitaux en bureaux

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2009 aura décidément été une année noire pour l'immobilier de bureau. Après l'étude de Cushman & Wakefield faisant état de baisses dans l'ensemble des métropoles mondiales, une note de conjoncture de Colliers UFG PM, spécialiste de l’immobilier d’entreprise, fait état de volumes placés historiquement bas dans l'hexagone.

Les volumes se sont finalement établis l'an passé à 7,6 millions d’euros, soit nettement en deçà de la moyenne des dix dernières années qui s’élevait à 15,2 millions d’euros. Le marché de l’investissement s’est toutefois nettement redressé au 4ème trimestre pour atteindre 3,6 millions d’euros engagés. « Cette tendance, considérée comme durable, repose notamment sur l’appétit retrouvé des investisseurs institutionnels pour les segments les plus sécurisés de la classe d’actifs immobilière, considérée comme défensive et performante, en période d’incertitude » explique Colliers.

Les quartiers d'affaires établis privilégiés

Les montants investis lors de l’année passée se sont majoritairement portés sur les actifs de bureaux (68 % des volumes) et de commerce (25 %) sécurisés et biens localisés. En bureaux, les engagements se sont portés sur les quartiers d’affaires établis. L’Ile-de-France, et en particulier Paris et le Croissant Ouest, a ainsi drainé 87 % des capitaux pour progressivement retrouver une liquidité en ligne, avec son statut de principal pôle tertiaire européen. En régions, seul Lyon a tiré son épingle du jeu, en attirant plusieurs grands investisseurs internationaux.

La demande de surfaces de bureaux placée auprès d’utilisateurs s’est limitée à 1,8 million de mètres carrés, en contraction d’environ 25 % par rapport à 2008. L’incertitude sur les perspectives économiques, l’ajustement des effectifs (baisse de 4 % de l’emploi de bureau francilien) ainsi que le jeu de la renégociation des baux ont été autant de facteurs contraignant le volume d’activité explique Colliers. En un an, le stock d’offres immédiates a augmenté de 900 000 mètres carrés pour s’élever à environ 3,6 millions de mètres carrés, soit un niveau jamais atteint depuis 1995.

Marc Fleury