La crise immobilière la plus grave depuis 1920 (R. Shiller)
Ce mythe, que « certains ont intérêt à perpétuer » ne serait « en grande partie [qu’un] un effet d’optique ». Ainsi, « l’inflation explique les hausses mais j’ai démontré, chiffres à l’appui, qu’aux Etats-Unis, les prix ajustés de l’inflation n’ont pas changé entre 1890 et 1990 », explique-t-il. « Aujourd’hui, pour que les prix se retrouvent en ligne avec leur niveau historique, il faudrait qu’ils s’effondrent de 50% aux Etats-Unis. Je ne dis pas que c’est ce que je prévois, mais je dois reconnaître qu’il n’y a là rien d’impossible ».
Interrogé sur une éventuelle internationalisation de la crise américaine, Robert Shiller note que les prix de l’immobilier sont déjà en baisse à Londres. « Je ne suis pas un expert du marché français mais, même si les prix ne baissent pas encore, ne se tassent-ils pas ? Les marchés sont corrélés », ajoute-t-il, avant de noter que si « la hausse se transmet comme une épidémie […] la baisse aussi ».
ES