Le marché francilien des bureaux confirme son retournement
« Les origines de ce retournement reposent essentiellement sur l’évolution de la conjoncture économique », explique Atisreal. Effondrement du marché immobilier américain, titrisation des « subprimes », flambée des matières premières, des produits agricoles et de l’énergie… Autant de « causes exogènes […], difficilement prévisibles et encore indécelables au premier semestre 2007, à l’heure où le volume de la demande placée atteignait un sommet ». Le volume de transaction devrait plafonner entre 2.3 et 2.5 millions de m² cette année, contre une précédente estimation à 2.4 - 2.6 millions. En 2009, la dégradation anticipée de la croissance économique et des créations d’emplois pourraient faire passer la demande placée sous la barre des 2 millions de m², soit à un niveau proche de celui de 2004 et inférieur à la moyenne décennale francilienne de 2.2 millions de m².
L'offre, elle, continue de progresser et pourrait dépasser 3.7 millions de m² fin 2008, contre un peu moins de 3.6 millions au 30 juin. « Ces deux dernières années ont été particulièrement dynamiques en termes de construction neuve », commente Atisreal. Des programmes initiés par des promoteurs et des investisseurs rassurés par un marché alors en plein essor, devraient continuer d’alimenter l’offre jusqu’à l’année prochaine. Le seuil des 4 millions de m² pourrait être franchi en 2009. « Dans ce cadre, une correction des loyers, qui sont restés relativement stables au cours du 1er semestre, pourrait intervenir », poursuit Atisreal.
E.S.