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Les loyers de bureaux ont baissé dans le monde en 2009

Les loyers de bureaux de Tokyo s'élèvent à 1 441€/m²

Les loyers de bureaux de Tokyo s'élèvent à 1 441€/m² - dr

Tokyo, Londres et Hong Kong restent les trois villes les plus chères au monde concernant les loyers de bureaux, indique une étude de Cushman & Wakefield, spécialiste de l’immobilier d’entreprise.

D’après l’étude Office Space Across The World, qui compare les coûts d’occupation de bureaux dans 131 métropoles de 63 pays, les trois villes, avec des loyers respectifs de 1 441, 1 220 et 1 207 euros par mètre carré, affichent chacune des loyers en baisse. De son côté, Paris perd une place, passant du 7ème au 8ème rang du classement, avec un coût d’occupation de 765 euros par mètre carré.

Le marché mondial a enregistré en 2009 une chute quasi générale des loyers de bureaux pour la première fois depuis 2003. Celle-ci est de l’ordre de 10 % par rapport à 2008. Tranchant avec les fortes augmentations de 2007 et la croissance encore constatée en 2008 dans de nombreux pays émergents, la baisse des loyers n’aura épargné aucune des régions du globe en 2009.

« Dans un climat économique international très dégradé, marqué par une forte augmentation du nombre de chômeurs et de défaillances d’entreprises, l’attentisme des utilisateurs et leur plus forte propension à négocier les termes de leur bail ont poussé les loyers à la baisse » note Thierry Juteau, Directeur Général de Cushman & Wakefield France. Et d’expliquer qu’ « en grande partie motivés par la maîtrise de leurs coûts immobiliers, les mouvements des entreprises ont, dans de nombreux marchés, favorisé les secteurs tertiaires périphériques bien pourvus en bureaux neufs de qualité au détriment des quartiers centraux d’affaires, plus onéreux ».

Le point bas a été atteint à Paris

A Paris, le loyer de bureaux du quartier central des affaires (QCA) enregistre un recul de 10 % sur un an. L’étude indique néanmoins que le point bas pourrait avoir été atteint. « Si 2010 ne devrait qu’être une année de transition avant une reprise plus franche du marché parisien en 2011, plusieurs utilisateurs pourraient bien être tentés d’accélérer leur prise de décision » explique Thierry Juteau. « Dans un contexte de reprise progressive de l’économie, le nombre encore limité d’offres de bureaux neufs/restructurés haut-de-gamme et la correction importante des valeurs locatives pourraient constituer de belles opportunités pour certaines entreprises. C’est pourquoi la mise sur le marché récente de programmes haut-de-gamme constituera un vrai test permettant, en cas de reprise réelle de la demande, d’apprécier la valeur des meilleures offres du QCA ».

Les perspectives pour 2010 sont néanmoins plus favorables dans la plupart des métropoles mondiales en raison de l’amélioration du climat économique, de la reprise de la demande des entreprises et de l’absorption progressive de l’offre disponible. L’étude indique que la tendance est déjà constatée à Londres, dans le quartier de la City, parallèlement au rebond de la demande des utilisateurs. « L’embellie que connaît le marché des bureaux de Londres, atteint plus précocement et durement par la crise, pourrait constituer le signe avant-coureur d’une reprise plus générale du marché mondial et d’une évolution du rapport de forces entre bailleurs et locataires » conclut Thierry Juteau.

Marc Fleury