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L’immobilier de bureau européen résiste au ralentissement économique

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« Les marchés européens de l’immobilier de bureau résistent au ralentissement de l’économie mondiale, mais des interrogations demeurent quant à la véritable ampleur du ralentissement de la demande d’ici la fin de l’année 2008 », indique dans sa dernière étude* le Conseil en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield.

Un ralentissement à relativiser...

Après une très bonne année 2007, l’immobilier de bureau européen ne subit qu'une légère baisse au premier semestre 2008, en dépit des craintes de répercussions du ralentissement économique et des nombreuses prévisions de croissance alarmistes des économies de la zone euro. « Le volume total de la demande placée en Europe lors des six premiers mois de l’année n’a enregistré qu’un léger recul par rapport à la même période l’an dernier », rapporte l’analyse. Avec près de 5.8 millions de m², le total de la demande placée dans les principaux marchés européens n’a ainsi accusé qu’une baisse de 6% par rapport au premier semestre 2007, enregistrant même une progression par rapport aux six premiers mois de 2005 (+ 33 %) et 2006 (+ 10 %).

Les plus fortes baisses sont observées à Amsterdam (-44%), Milan (-31%) et Dublin (-19%). Parmi les villes au plus fort volume de demande placée, Londres accuse une chute de 18%. Paris recule de 11% par rapport au premier semestre 2007. En cause, un repli des principaux secteurs tertiaires (Paris QCA, Paris Rive Gauche, La Défense).

Toujours première du classement en termes de volume de demande, avec 1 225 321 m² loués ou vendus au premier semestre 2008, l’agglomération parisienne est suivie de Moscou (938 145 m² de demande placée au premier semestre 2008) puis Munich (392 000 m²). Les marchés les plus dynamiques sont menés par les villes de Prague (+89%), Rome (+68%) et Francfort (+44%).

Les loyers demeurent élevés, avec une moyenne proche de 1 800 € /m² /an à Londres, qui reste la ville la plus chère, suivie, comme au premier semestre de l'année dernière par Moscou (1 000 € /m² /an) et Paris (800 € /m² /an).

...mais qui devrait être confirmé au second semestre

Cushman & Wakefield anticipe pour le second semestre un fléchissement « d’autant plus envisageable que la menace d’une récession, dont on ne peut encore prévoir la durée, pèse désormais sur plusieurs économies de la zone euro », sans grande gravité cependant compte tenu de fondamentaux « sains ». Les prévisions restent optimistes pour l’Europe centrale, plus inquiétantes pour les marchés déjà sous le coup de la crise de l’immobilier résidentiel (Espagne, Irlande) ou dépendants largement du secteur financier (Londres).

La situation est « plus préoccupante » pour les marchés de Dublin, Madrid et Barcelone, où l’offre continue de croître alors que la demande chute, comparé à Moscou où l’offre, en hausse de 207% est bien absorbée par la demande.

A.R.

*étude réalisée sur 19 métropoles européennes recensées par Cushman & Wakefield comme les « principaux marchés européens » – total de la demande placée de l’échantillon : 5 800 000 m².

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