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Paquebot : Le Pen se dit victime de "pressions politiques"

Jean-Marie le Pen en 2007

Jean-Marie le Pen en 2007 - dr

Selon Jean-Marie Le Pen, des « consignes » politiques sont à l’origine des difficultés du FN à céder le Paquebot, son ancien siège social de Saint-Cloud. Le parti d’extrême droite viendrait malgré tout de signer une promesse de vente avec un acquéreur potentiel.

Les difficultés du Front National à céder son ancien siège social seraient-elles d’origine politique ? C’est en tout cas ce que semble croire Jean-Marie Le Pen. Dans un entretien au Parisien, le leader frontiste estime que « les désengagements de certains candidats à la reprise étaient trop surprenants pour qu’il n’y ait pas eu des consignes ». Et s’il ne dit pas de qui elles auraient pu émaner, M. Le Pen « n’exclu[t] pas des pressions politiques ».

Une clinique ou une maison de retraite

Une manière comme une autre d’expliquer pourquoi cet imposant bâtiment de Saint-Cloud, mis en vente début 2008, reste encore sur les bras de ses anciens occupants, partis pour Nanterre dès le printemps de la même année. Parmi les candidats au rachat pressentis, on se souvient de cette université de Shanghai, avec qui une promesse de vente avait été signée en août 2008 mais qui n’avait plus donné de nouvelle « du jour au lendemain », comme nous l’avait expliqué Wallerand de Saint-Just, avocat du parti d’extrême droite. Depuis, plus grand-chose de sérieux… Mais la situation pourrait se débloquer prochainement. En début de semaine, le quotidien Libération indiquait qu’une nouvelle promesse de vente « assortie d’une clause suspensive » venait d’être signée, « pour un montant de 11 millions d’euros ». Soit, soit dit au passage, 4 à 5 millions de moins que les estimations fournies début 2008 par le Front National. Toujours selon Libération, les acquéreurs potentiels attendraient encore « des autorisations administratives pour pouvoir transformer ce bâtiment en clinique ou en maison de retraite ».

Interrogé sur ce point par Le Parisien, Jean-Marie Le Pen préfère jouer la prudence. « Il y a des choses en cours…Mais je ne le considèrerai comme vendu que lorsque j’aurai le chèque », indique-t-il, visiblement échaudé par plus de deux ans et demi de tentatives infructueuses.

Emmanuel Salbayre